Le « Nail Art » est une technique de décoration des ongles. Autrefois réservées aux plus riches, les manucures sont aujourd’hui répandues dans le monde entier, y compris en Allemagne. Vous souhaitez en savoir plus sur le « Nail Art » et son histoire ? Suivez le guide !
Aux racines de l’onglerie
Les origines du « Nail Art » remonteraient au 13ème siècle. En effet, les Incas à l’époque décoraient leurs ongles en hommage à leurs dieux en y dessinant des animaux. Ce n’est qu’au fil du 20ème siècle néanmoins que le « Nail Art » se répand vraisemblablement dans des pays tels que le Japon ou la Corée, la mode étant aux ongles très longs, très colorés, et multiformes.
Aujourd’hui, le « Nail Art » se pratique souvent sur des faux ongles, qui ont l’avantage d’être soit plus grands, soit moins imparfaits que des ongles naturels. Mais à quand remontent les premiers faux ongles ?
En ce qui concerne le modelage des ongles, c’est-à-dire le fait de rallonger ou renforcer les ongles, l’histoire nous emmène en Chine dans la dynastie Ming autour du 14ème siècle. A cette époque, les femmes aristocrates portaient des ongles longs pour indiquer qu'elles n'avaient pas à effectuer de travaux manuels contrairement aux roturières. Cela leur permettait d’affirmer symboliquement leur statut social. C’est pour la même raison que les femmes égyptiennes auraient porté des extensions d’ongles faites d'os, d'ivoire et d'or, matériaux réservés aux riches. En Grèce, au début du 19ème siècle, de nombreuses femmes de la haute société portaient des coquilles de pistache vides sur les ongles, et dans certains pays, des faux ongles étaient fabriqués sur mesure avec de la porcelaine.
Les faux ongles actuels sont en gel acrylique ou résine, mais la première utilisation de l'acrylique dans le modelage des ongles est un pur hasard. C’est en 1957 que le chimiste Fred Slack utilise son équipement dentaire et des produits chimiques pour soigner un ongle cassé. Il poursuit cette idée et expérimente différents matériaux pour perfectionner son invention jusqu’à ce que le concept soit breveté par lui et son frère, avec qui il aurait créé la société « Patti Nails ».
De nos jours la pratique du « Nail Art » s’est démocratisée et répandue dans le monde entier, grâce aux réseaux sociaux notamment. Le « Nail Art » connaît aujourd’hui un essor considérable et les « nails bars » ou bar à ongles sont de plus en plus répandus.
Différents types de vernis pour une multitude de manucures
En termes de vernis, de nombreux progrès sont faits et de nouveaux types de vernis sont créés. Outre le vernis classique, il existe par exemple le vernis permanent et semi-permanent qui ont une tenue plus longue qu’un vernis classique. La plupart du temps, ils ne peuvent sécher que sous une lampe adaptée.
Pour les vernis magnétiques, le bouchon est particulier puisqu’il est incrusté d’aimants. Lorsque l’on a appliqué la couche de vernis, il suffit d’approcher le bouchon aimanté du vernis pour que l’effet apparaisse.
Les vernis dits « craquelés » s’appliquent toujours par-dessus une base de vernis classique. Une fois appliqué, le vernis se disperse et donne un effet craquelé comparable à des fissures ou à une peau de crocodile. Pour un rendu mat, il existe des vernis dits « matifiants » qui annulent l’aspect brillant du vernis. Généralement, ce sont des vernis « Top Coat » qui s’appliquent par-dessus un vernis coloré. D’autres vernis ont un effet de texture « caviar », plutôt granuleux, ou bien « velvet » (velours).
Les vernis holographiques produisent un effet « arc-en-ciel » lorsqu’il sont exposés à la lumière. D’autres vernis connaissent des changements de couleur, c’est le cas notamment des vernis photochromiques dont la couleur change selon leur exposition aux rayons UV (au soleil ou à l’ombre, la couleur n’est pas la même), ou encore des vernis thermochromiques qui changent de couleur selon la température : il suffit de passer l’ongle sous l’eau chaude ou froide pour observer les résultats.
Une infinité de possibilités
En plus d’une multitude de vernis différents, pour rendre ses ongles uniques, de nombreuses possibilités s’offrent à vous. Chez soi ou en institut, les techniques et accessoires sont très variés.
Les pinceaux sont les indispensables du « Nail Art », qu’ils soient plats, fins, en biseau, ils permettent de réaliser des motifs ou des effets. Le « liner » est le pinceau le plus fin, réputé pour faire des traits précis, et la « fan brush » est un pinceau beaucoup plus large très utile pour répartir, par exemple, les paillettes sur l’ongle. Le « dootingtool » quant à lui, est un outil très utile pour la réalisation de points plus ou moins gros. Si vous doutez de votre capacité à dessiner ou faire un motif sur votre ongle à l’aide d’un pinceau, optez plutôt pour les pochoirs ou les tampons de « Nail Art ». Le « masking tape » est un scotch extrêmement fin, très pratique pour définir de belles lignes sur les ongles, et il existe également des petites éponges spéciales conçues pour les dégradés.
La tendance de l’automne
Pour l’automne 2020, la tendance du « Nail Art » est au « broken glass nail », une technique de l’artiste coréenne des ongles Park Eun-kyung qui donne une impression de verre brisé sur les ongles grâce à l’utilisation de feuilles de papier cristal. Il faut parfois faire preuve d’imagination pour avoir des ongles originaux !
Bien sûr la liste est encore longue : autocollants, paillettes, strass, piercings d’ongles, perles, un large panel s’offre aux férues de « Nail Art ». Ongles des mains ou des pieds, très longs, coupés carrés, en arrondi ou en pointe, il y en a pour tous les goûts, et toutes les couleurs !
Beaucoup de matériel peut être nécessaire à la réalisation de chefs-d’œuvre sur les ongles, patience et minutie sont de rigueur, surtout quand il s’agit de le faire soi-même !
Le bar à ongles, un phénomène qui envahit l'Allemagne
Si l'entretien et la décoration des ongles est un phénomène très tendance, l'Allemagne n'échappe pas à la règle. En 2020 en Allemagne, les ventes dans la branche des ongles s'élèvent à environ 354 millions d'euros et le nombre de salons de manucure atteint les 60 000 !
À titre d’exemple, à Francfort il y a presque deux fois plus de salons de manucure qu'il y a cinq ans. On y comptait 95 studios de manucure en 2010, et début septembre 2020 ils étaient plus de 160.
Cependant, si la branche de l’onglerie se développe à foison, les conditions de travail ou d’hygiène de certains établissements laissent parfois à désirer. Cela est par ailleurs favorisé par le fait qu’à l’heure actuelle, aucune formation n’est requise pour devenir styliste ongulaire !
Choisissez donc bien votre salon de manucure !