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CINEMA - 300 ou quand les spartiates s’en vont en guerre

Les spartiates sont à l'honneur dans 300 qui, s'inspirant de l'histoire antique, nous raconte l'héroïque combat du spartiate Léonidas et de ses 300 guerriers contre les perses du roi Xerxès

L'action se passe en 480 avant JC, mais toute ressemblance avec le monde antique s'arrête là. Première surprise, ces 300 grecs ne portent pas d'armures mais des maillots de bain noirs mettant en valeur leurs magnifiques torses bodybuildés.  

Un film ressemblant à une bande dessinée.
En fait Léonidas et ses spartiates ressemblent plus aux personnages des «comics» américains qu'aux héros grecs. Pas surprenant quand on sait que le film est la transposition sur grand écran de la bande dessinée de Frank Miller, créateur de Sin City. Le style du film est donc proche de Sin City, avec la même importance donnée au graphisme et aux couleurs. 300, avec ses images stylisées et ses dialogues réduits au minimum, ressemble plus à une bande dessinée qu'à un péplum classique.

Des scènes de combat à couper le souffle.
Au niveau graphique le film est superbe, les scènes de l'enfance de Léonidas et de son entraînement militaire
violent sont très belles et pour une fois respectent la réalité historique. Les scènes de guerre sont aussi impressionnantes et l'affrontement entre les perses et les spartiates à Thermopyles est un pur spectacle épique. Le savant mélange d'images numériques et d'effets spéciaux donne une grande force aux scènes de combat et coupent le souffle.

Une intrigue superficielle et totalement irréaliste.
Des gnomes en tout genre n'ayant rien à voir avec l'histoire ou la mythologie grecque peuplent le film. Xerxès couvert de piercing ressemble plus à une drag-queen qu'au roi des rois Perse. En privilégiant les effets spéciaux aux dépens du scénario, 300 est beaucoup plus proche d'un jeu vidéo que d'un film.
Catherine LeMaout (www.lepetitjournal.com - Dublin) vendredi 13 avril 2007

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