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Où respirer à Chiang Mai pendant la saison des brûlis?

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Catherine Vanesse - Dans les rues de Chiang Mai, les mannequins sortent masqués également, pour le Covid-19 ou pour la pollution
Écrit par Catherine Vanesse
Publié le 29 mars 2021, mis à jour le 28 avril 2021

À défaut de pouvoir s’échapper de Chiang Mai quand la pollution de l’air atteint des niveaux inquiétants, de nombreux lieux proposent des espaces avec des purificateurs d’air, histoire de respirer un peu mieux pendant quelques heures.

Depuis le début du mois de mars, la ville de Chiang Mai se classe régulièrement parmi les villes les plus polluées du monde selon le site IQAir. 

Selon le Centre des données sur le changement climatique de l’Université de Chiang Mai (CMUCCDC), une exposition pendant 24 heures à un niveau de particules fines de 80µg/m³ (164 selon l’indice AQI) équivaut à fumer 3,64 cigarettes. 

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Depuis le mois de janvier, la province de Chiang Mai comptabilise plus de 30.000 personnes s’étant rendues dans les hôpitaux pour des problèmes respiratoires, des infections aux yeux ou aux sinus.

Pour permettre à la population de respirer un air frais pendant quelques heures, la municipalité de Chiang Mai a publié sur son site Internet une liste des lieux publics, que ce soit des hôtels, restaurants ou centres commerciaux, qui disposent de purificateurs d’air.

A cette liste, Lepetitjournal.com a également ajouté quelques lieux pour arriver à un total de 76 établissements “safe”.  

 

La pollution est-elle moindre cette année?

Pour lutter contre la pollution liée au smog, le gouverneur de Chiang Mai, Charoenrit Sanguansat, a émis une interdiction des feux de forêt et des brûlis en dehors des zones sous la supervision des autorités entre le 1er mars et le 1er juin. 

En plus de cette interdiction, la province de Chiang Mai a lancé cette année un système de gestion des feux issus des cultures sur brûlis. En 2020, plus de 132.000 rais (21.120 hectares) ont été brûlés. Avec cette nouvelle approche qui a démarré le 7 janvier, le gouvernement espère diminuer le nombre de feux de 25% à 50%. 

A ce jour, les effets se font encore relativement peu sentir même si les mois de janvier et février 2021 enregistrent une légère amélioration de la qualité de l’air par rapport à 2020 selon l'organisme gouvernemental Air4Thai. C’est ainsi qu’en janvier 2021, le niveau de particules fines PM2.5 s’élevait en moyenne à 41 µg/m³ ou 115 selon l’indice AQI au lieu de 43 µg/m³ (ou 110 selon l’indice AQI) en janvier 2020. En février 2021, le niveau de particules fines PM2.5 était en moyenne de 39 µg/m³ ou 110 selon l’indice AQI au lieu de 54 µg/m³ (ou 147 selon l’indice AQI) en janvier 2020. 

Le mois de mars 2021 s’annonce malheureusement similaire à l’année dernière avec une moyenne de 79 µg/m³ ou 163 selon l’indice AQI, le mois de mars 2020 enregistrait en moyenne 81 µg/m³ de PM2.5. 

Avant de dénoncer une politique infructueuse des autorités, Chatchawan Thongdeelert, président du Chiang Mai Breathe Council rappelle qu’il faut attendre la fin du mois d’avril avant de tirer des conclusions, d’autant plus que d’après les images satellites, la plupart des feux depuis le début du mois de mars sont situés dans les forêts et parcs nationaux et non dans les champs. 

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