Les ouvriers réclament 218 dollars de salaire minimum dès 2026, les employeurs veulent rester à 208. Les négociations au Conseil national se poursuivent .


Les discussions sur le salaire minimum 2026 des ouvriers du textile, de la chaussure et des articles de voyage se sont poursuivies le 3 septembre, lors d’une nouvelle réunion tripartite du Conseil national du salaire minimum. Les représentants des employeurs, des salariés et le ministère du Travail et de la Formation professionnelle, chargé de la médiation, n’ont pas encore trouvé de terrain d’entente.
Dix dollars de plus pour les ouvriers
Les représentants des travailleurs ont proposé d’augmenter le salaire mensuel minimum de 208 à 218 dollars, arguant que le niveau actuel ne suffit plus à couvrir les besoins de base. Les employeurs, eux, défendent le maintien du salaire à 208 dollars.
« Les parties concernées ont poursuivi leurs explications sur les chiffres proposés et ont présenté fermement leurs positions, dans un esprit professionnel », a déclaré le ministère dans un communiqué.
Un salaire jugé insuffisant
Depuis 1997, le salaire minimum est passé progressivement de 40 à 208 dollars. Mais selon l’ONG LICADHO, ce montant ne permet plus aux ouvriers de subvenir à leurs besoins essentiels. Dans un communiqué signé avec 27 organisations de la société civile, l’association rappelle qu’une étude de l’Anker Research Institute estime à 232 dollars le revenu minimum nécessaire pour survivre dans le contexte économique actuel.
Inflation et dettes pèsent sur les ouvriers
Les organisations alertent sur une situation critique : hausse des prix, réduction des heures supplémentaires, endettement croissant et conséquences du conflit frontalier avec la Thaïlande. Les travailleurs, selon elles, doivent dépenser presque deux fois plus que leur revenu moyen pour couvrir leurs besoins.
Prochaines étapes
À ce jour, 11 réunions se sont tenues sur la fixation du nouveau salaire : deux tripartites, trois bilatérales, trois internes entre représentants des travailleurs et trois entre représentants patronaux. La prochaine rencontre tripartite est prévue le 10 septembre. Les négociations suivent leur cours habituel. Généralement, employeurs et syndicats aboutissent à un compromis relativement bas, et le Premier ministre intervient ensuite directement pour octroyer quelques dollars supplémentaires.
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