Des milliers de Cambodgiens déplacés vivent encore dans des abris précaires. L’OMS répond avec soins, vaccins et soutien psychologique, tout en préparant un plan de relèvement.


Les combats de juillet entre le Cambodge et la Thaïlande ont jeté sur les routes plus de 170 000 personnes. Si un cessez-le-feu a été annoncé le 28 juillet, des dizaines de milliers de familles vivent encore sous des bâches en plastique, dans des pagodes ou des écoles transformées en refuges.
Des familles toujours en exil
À Preah Vihear ou à Siem Reap, le quotidien s’organise dans des abris de fortune. Au 15 août, près de 30 000 personnes n’avaient toujours pas pu rentrer chez elles. « Nous dormons sous une simple bâche, avec très peu de protection », confie une déplacée.

Des hôpitaux fermés et des risques sanitaires
Vingt et un centres de santé proches de la frontière ont dû fermer. Dans les camps, des postes de premiers secours improvisés assurent le minimum, mais les cas graves sont dirigés vers les hôpitaux des provinces voisines. Le manque d’eau potable et les conditions d’hygiène précaires laissent craindre l’apparition de maladies comme la diarrhée, le choléra ou la dengue.
L’OMS en renfort
Face à l’urgence, l’Organisation mondiale de la Santé a mobilisé des moyens rapides. Dix mille personnes sont couvertes pour trois mois grâce à des kits de santé d’urgence. Un kit de chirurgie a été livré, permettant jusqu’à 100 opérations. Des pastilles de purification d’eau, des jerricanes et des tests rapides pour la dengue ont aussi été distribués.
Avec l’appui de Gavi, l’Alliance du vaccin, des campagnes de vaccination ont été menées dans les camps, pour protéger les enfants contre la rougeole, la rubéole et le COVID-19.
« Nous travaillons main dans la main avec le ministère de la Santé pour assurer les services essentiels et protéger les familles », souligne l’OMS, qui coordonne la réponse humanitaire du secteur Santé.
Penser aussi au long terme
Au-delà des besoins immédiats, l’OMS prépare un plan de relèvement. L’objectif : renforcer le système de santé, améliorer le soutien psychologique aux déplacés et renforcer la surveillance des épidémies dans les provinces touchées.
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