Édition internationale

Le Cambodge ratifie le traité sur la haute mer

119 députés sur 120 approuvent l’accord BBNJ de l’ONU. Le gouvernement y voit un levier pour la coopération internationale et sa trajectoire de neutralité carbone d’ici 2050.

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Photo AKP
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 27 août 2025

L’Assemblée nationale a ratifié lundi l’« Accord sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant d’aucune juridiction nationale » (dit traité sur la haute mer, BBNJ) adopté dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS).
Selon un communiqué de l’Assemblée, 119 des 120 députés présents — dont le Premier ministre Hun Manet — ont voté pour.

Objectif : protéger la biodiversité en haute mer

Le ministre de l’Environnement Eang Sophalleth a rappelé la finalité du texte : « L’accord vise à conserver la biodiversité marine pour les générations actuelles et futures. »

Pour le ministre, cette ratification s’inscrit dans les orientations nationales : « Elle traduit l’engagement du Cambodge en faveur de la durabilité environnementale, de la lutte contre le changement climatique et de la promotion de l’économie verte, en ligne avec l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. »

Coopération internationale et moyens accrus

Toujours selon Eang Sophalleth, « l’adhésion du Cambodge renforcera la coopération internationale du pays, améliorera sa stature sur la scène mondiale et mobilisera des ressources pour soutenir le développement national et la protection de l’environnement.

Ce que prévoit l’accord

Conçu pour les zones maritimes situées au-delà des juridictions des États, qui représentent plus des deux tiers de l’océan, le traité établit un cadre juridiquement contraignant pour protéger la biodiversité de la haute mer. Il s’articule autour de quatre volets : ressources génétiques marines et partage des avantages ; outils de gestion spatiale (dont les aires marines protégées) ; évaluations d’impact environnemental ; renforcement des capacités et transfert de technologies marines. Il crée aussi une Conférence des Parties, un organe scientifique et technique et un mécanisme d’échange d’informations pour suivre la mise en œuvre.

Prochaines étapes internationales

Le traité entrera en vigueur 120 jours après le dépôt du 60e instrument de ratification/adhésion. Les préparatifs en vue de la première COP se sont accélérés lors de la 3e Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC3), co-organisée par la France et le Costa Rica à Nice du 9 au 13 juin 2025

 

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