L’Association d’Entraide des Français résidants du Cambodge organise jeudi 16 novembre une soirée de levée de fonds. Une occasion pour le Petit Journal de rencontrer son président et faire le point avec lui sur l’association et l’interroger sur ses perspectives d’avenir.
L’Association d’Entraide des Français résidants du Cambodge (AEFC) a été fondée en 2008 par un groupe d’expatriés de longue date. Elle regroupe une équipe de bénévoles issus d’horizons différents, qui ont tous décidé de se mettre au service des Français résidents au Cambodge et de leurs familles.
C’est une association de bienfaisance, loi 1901, qui intervient dans des situations de détresse, de misère, d’urgence et d’indigence. Placée sous la Présidence d’honneur de Monsieur l’Ambassadeur de France au Cambodge, elle dispose d’un bureau à Phnom Penh, et a également d’une antenne à Siem Reap, la cité des temples d’Angkor.
Alors que l’AEFC s’apprête à organiser sa traditionnelle soirée du Beaujolais dans les jardins de l’Ambassade, nous sommes partis à la rencontre de Jean Pierre Freneau, son président afin de faire avec lui le point sur l’association aujourd’hui et l’interroger sur ses perspectives d’avenir.
L’AEFC une association contre les accidents de la vie
Jusqu'à présent, l’AEFC intervenait dans trois secteurs d’activité principaux :
Aide aux soins médicaux : "nos membres interviennent lors d’hospitalisations de compatriotes en détresse ou lors de leurs besoins de soins d’urgence“ nous confie Jean Pierre Freneau.
Nous conseillons fortement aux français résidents d’avoir une assurance santé au Cambodge, car ici contrairement à la France, on n'est pas soigné si on a pas de quoi payer. “Nous aimerions d'ailleurs que le gouvernement cambodgien assortisse l’obtention du visa d’une obligation d'assurance pour prévenir tous les cas dramatiques auxquels nous devons faire face” continue-t-il
Aide au retour en France : « dans les cas exceptionnels nous mettons en œuvre les procédures de rapatriement », poursuit-il.
Visites dans les prisons : « Les bénévoles de l’AEFC effectuent des visites auprès de compatriotes incarcérés au Cambodge. Ils leur fournissent un soutien moral ainsi que de la nourriture et si besoin des médicaments. Heureusement en ce moment il n’y en a peu ».
Sous l’impulsion de son nouveau président, en poste depuis l’année dernière, l’AEFC a abordé quatre nouveaux secteurs d’activité, sans, bien sûr, délaisser ses interventions traditionnelles.
Les enfants :
Il existe au Cambodge un certain nombre d’enfants français issus de milieux défavorisés. Certains sont même orphelins et l’AEFC leur offre alors les fournitures scolaires dont ils ont besoin.
De plus, pour la première fois l’année dernière, l’AEFC a pu offrir des camps de vacances pour une soixantaine d’enfants de 8 à 14 ans, vivant au Cambodge, dont certains n’étaient jamais partis en vacances auparavant. Cela a été possible grâce en partie à une subvention STAFE délivrée par l’Ambassade de France.
Les anciens :
« Nous avons traité l’année dernière une trentaine de dossiers concernant nos anciens. Il s’agit parfois de personnes seules en détresse. Il nous revient de les aider dans leur démarches administratives (certains oublient de refaire leur certificat de vie et voient leur retraite coupée). Parfois nous les aidons pour des soins médicaux, ou même des rapatriements” nous explique Jean-Pierre Fréneau.
Les familles et les personnes en déshérence :
L’AEFC fournit aussi un soutien psychologique et pécuniaire à des familles avec un seul français ou à des personnes en déshérence. Il arrive aussi que certains de nos compatriotes se retrouvent sans le sous, bien souvent en dépassement de visas, parfois depuis des années, Nous cherchons alors à entrer en contact avec leurs familles pour organiser un rapatriement.
L’aide aux enfants qui souffrent d’un handicap :
Jean-Pierre Fréneau nous explique qu'à partir de l’année prochaine l’AEFC va ouvrir un nouveau chantier : aider les enfants qui souffrent d’un handicap. « Il ne s’agit pas seulement d’aider les enfants souffrant d’un handicap physique, mais davantage d’un handicap invisible ». L’AEFC a déjà identifié une vingtaine de cas. Il s’agira en 2024 de les diagnostiquer pour qu’ils puissent recevoir, des traitements, des aides adaptées dans leur vie quotidienne et leur vie scolaire.
On le voit donc, L’AEFC travaille dur pour améliorer le sort des français établis au Cambodge qui doivent faire face à des accidents de la vie. Elle a agrandi cette année son champ d’action et continuera l’année prochaine. L’AEFC est une spécificité française, il n’existe pas à notre connaissance des associations d’autres pays qui viennent au secours de leurs membres dans le besoin.
Comment aider l’AEFC ?
En y adhérant, en faisant un don, ou en participant à leurs soirées de levée de fond comme cette soirée de Beaujolais qu’elle organise ce jeudi 16 novembre dans les jardins de l’Ambassade. Les tickets sont en vente ici
Venez-y nombreux.
L’AFEC en 2023 qu’est ce que c’est ? C’est une soixantaine de membres. C’est un budget de 30 à 40 000 $ dépensé chaque année. Une permanence tous les matins du Lundi au Vendredi au #159, Street 154, Phnom Penh , tel : +855 15 977 115, aefc@aefcambodge.com. Une antenne à Siem Reap tenue par Bernard Podevin : +855 730 238
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