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Des mots étrangers dans la langue khmère

Le Conseil National de la Langue Khmère (NCKL) a créé environ 6 000 nouveaux mots au cours de la dernière décennie, principalement empruntés à des langues étrangères.

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Café, exemple de nouveau digramme en combinant des lettres existantes afin d’exprimer un son qui n était pas à l’origine dans la langue khmère
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 27 juin 2024, mis à jour le 27 juin 2024

Les langues pour rester vivantes doivent s'adapter pour rester pertinentes face aux changements rapides du monde moderne. L'incorporation de nouveaux mots permet aux locuteurs d'exprimer de nouvelles idées, de décrire des technologies innovantes et de s'intégrer dans une économie mondiale. Ainsi toute les langues sont sujettes à ce phénomène. Le Khmer ne fait pas exception. 

 

Selon Khim Vicheka, directeur adjoint du secrétariat du NCKL, les 6000 nouveaux mots introduits en khmer sont utilisés dans des domaines variés tels que l'agriculture, la médecine, l'économie, la chimie, la physique, la littérature, la linguistique, les sciences politiques et la diplomatie, 

Il  a indiqué que 21 % des nouveaux mots étaient entièrement khmers, tandis que plus de 70 % étaient adaptés du sanskrit ou d'autres langues étrangères.

Adaptation et Emprunts Linguistiques

« Nous avons emprunté 70 % des mots étrangers pour créer de nouveaux mots », a-t-il précisé. « Nous nous demandons si cela peut affecter notre langue khmère. Et si nous continuons ainsi, il y aura plus de mots empruntés que de mots khmers.. »

Concernant les mots empruntés au français ou à l'anglais, Khim Vicheka a expliqué que le conseil a créé de nouveau digrammes en combinant des lettres existantes afin d’exprimer un son qui n était pas à l’origine dans la langue khmère et pour que le nouveau mot ait un son similaire à celui d'origine, notamment les sons 'F' et 'G'.

Khim Vicheka a souligné que, dans cette ère de mondialisation, le Cambodge ne peut éviter d'emprunter des mots, surtout dans le domaine de la technologie de l'information où il est difficile de trouver des équivalents khmers. Les participants à l'événement ont exprimé leur souhait de ne pas emprunter trop de mots, craignant une perte d'identité nationale. Pour résoudre ce problème, NCKL cherchera des solutions.

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