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Stan Loubières : “Ouvrir les fenêtres et regarder ce qu’il y a dehors"

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Stan Loubières, manager et partenaire du Bouchon Wine Bar
Écrit par Pierre Motin
Publié le 1 mars 2018, mis à jour le 1 mars 2018

Stanislas Loubières, alias Stan, est manager et partenaire du Bouchon, bar à vin de la rue 174 à Phnom Penh, connu pour son large choix de vins français. Lorsqu’il nous reçoit, il s’assied au coin balcon du premier étage du Bouchon, à une place stratégique où il peut garder un oeil sur la terrasse du rez de chaussée et les tables qui occupent l’étage de l’ancienne villa où le Bouchon s’est installé en avril dernier.

S’il vit à Phnom Penh depuis 2011, la première expatriation de Stan est toutefois plus ancienne. En 1984, âgé de 19 ans, il part pour Londres afin d’être musicien. “Il y a des gens qui restent toujours dans leur ville d’origine. Au contraire, je me suis toujours dit qu’il fallait ouvrir les fenêtres et regarder ce qu’il y a dehors”, explique-t-il.

Dans la capitale britannique, Stan commence une carrière dans les studios d’enregistrement comme ingénieur du son et producteur. Quelques années plus tard, il s’installe à Paris et travaille avec des maisons de disque en indépendant. Confronté à la crise de l’industrie du disque, il travaille dans une brasserie du 6e arrondissement de Paris, où il devient manager. “Finalement, j’ai toujours connu la restauration. Mon père avait un bar à cocktails sur la Côte d’Azur dans les années 70, et je travaillais dans des restaurants quand je suis arrivé à Londres pour payer le loyer. Pourtant, c’est quelque chose que je ne trouvais pas intéressant quand j’étais jeune” sourit-il. 

Après quelques mois passés à Phnom Penh, qu’il connaissait par des amis cambodgiens, Stan rejoint le Bouchon en tant que manager. “A l’époque, le Cambodge avait 20 ans de retard sur tous les autres pays. C’était à la fois inquiétant et plein de promesses pour l’avenir.

Le concept du Bouchon, créé par son partenaire Cédric Gertgen, a été d’ouvrir un bar à vin qui offre des bouteilles directement importées de France. “On trouvait un peu toujours les mêmes vins à Phnom Penh. Cédric a eu l’idée d’importer des vins français nous-mêmes, ce qui revenait moins cher. De mon côté, j’ai amené mon expertise sur les cocktails, le côté brasserie, et formé les employés cambodgiens.” Le Bouchon propose désormais des plats français - coq au vin, boeuf bourguignon… - adaptés à la dégustation du vin. Depuis 4 ans, le Bouchon héberge aussi chaque mercredi soir un concert live. 

Stan est attaché à l’hétérogénéité de la clientèle du Bouchon. “Nous avons environ un tiers de francophones, un tiers d’anglophones et un tiers d’Asiatiques. Tout cela s’accommode bien, on fait en sorte que chaque communauté sente bien accueillie.” Et les résultats sont là. Depuis sa création, le bar à vin a toujours été rentable. “Bien sûr, la restauration reste un métier qui demande beaucoup de travail, mais le Bouchon fonctionne bien, et on est heureux !”.

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Publié le 1 mars 2018, mis à jour le 1 mars 2018

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