Le WWF Cambodge a exprimé ses préoccupations concernant une baisse drastique de la densité de population de cerfs aboyeurs, aussi appelés muntjacs indiens, qui a chuté de plus de 60 % en seulement six ans dans le sanctuaire de faune de Phnom Prich, situé dans la province de Mondulkiri. Cette diminution est principalement attribuée à l'utilisation de pièges et au commerce illégal d'animaux sauvages.
Déjà en 2020, un rapport du WWF a révélé que le piégeage menaçait 80 % des espèces de mammifères en Asie du Sud-Est. Cette crise, alimentée par la demande croissante de viande de gibier et par le trafic d’animaux, met une pression immense sur les populations d'ongulés comme les muntjacs. Le WWF a déclaré le 17 octobre dernier sur les réseaux sociaux que « la chasse et le piégeage généralisés mettent en péril le muntjac indien, entraînant une baisse de 64 % de sa densité de population en seulement six ans dans le sanctuaire de Phnom Prich ».
Din Bunthoeun, directeur par intérim du Département provincial de l'Environnement du Mondulkiri cité par le Phnom Penh Post, a noté que le déclin de la population de muntjacs indiens est également dû à la perte de sources de nourriture, ainsi qu'au changement climatique qui a entraîné des épidémies.
Des initiatives pour la protection de la faune au Cambodge
Deux campagnes « Zero Snare » (« Zéro Collets ») ont déjà été menées dans le Mondulkiri. De plus, l'application du Code environnemental et des ressources naturelles, mise en application depuis juin, devrait contribuer à la protection des animaux sauvages. Bien que le braconnage persiste, il est moins fréquent qu'auparavant grâce à une prise de conscience accrue parmi les populations.
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