Le 8 mars dernier, à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, le Premier ministre Hun Sen a déclaré que davantage de femmes devaient occuper des postes de direction au sein des ministères du pays.
Condamnant les idées selon lesquelles les femmes n’ont pas les compétences requises pour occuper des postes à hautes responsabilités, le Premier ministre a demandé à ce qu’elles reçoivent une chance de faire leurs preuves. Ainsi il déclare, « si nous ne leur donnons pas de travail, comment peuvent-elles prendre des décisions ? »
Une nécessité affichée...
Depuis les élections nationales de 2013, de réels progrès ont été réalisés. En effet, 91 femmes ont rejoint la politique et occupent actuellement des postes tels que ; ministre principale, ministre ou encore secrétaire d’État. Pourtant, la Directrice du centre Cambodgien des droits de l’Homme, Chak Sopheap, affirme que de plus grandes avancées sont nécessaires, et estime que le nombre de femmes au sein du Gouvernement, reste encore trop faible comparé à celui des hommes.
Aujourd’hui le Cambodge compte environ trente ministères et seulement trois d’entres eux sont dirigés par des femmes. Sonket Sereyleak, du centre Comfrel de surveillance des élections, souhaiterait qu’au moins 30% des ministères soient gouvernés par des femmes.
« Empêcher toute discrimination »
Ros Sopheap, directrice exécutive du journal Gender and Development pour le Cambodge, qui milite pour la justice sociale et l’égalité des genres, a salué l’initiative du premier Ministre. Elle affirme que les femmes sont encore et toujours confrontés à de nombreux défis tel que la discrimination sur leur lieu de travail. Pour combattre ce fléau, elle déclare, « nous devons empêcher toute discrimination et soutenir les femmes. »