Pour cette nouvelle série de couples franco-roumains, LePetitJournal.com est allé à la rencontre d'un duo d'artistes touche-à-tout, Coralie et Silviu, une Française de 37 ans, graphiste et ancienne étudiante des Beaux-Arts, et un Roumain de 39 ans, monteur, cadreur et musicien. Ils ont décidé de monter ensemble un projet commun, une société de production. Aujourd'hui, ils ont mis en place un projet à la campagne, Carul Mare, avec des ateliers organisés, des évènements, où ils font et écoutent de la musique en famille.
Pouvez-vous nous présenter brièvement votre parcours?
Coralie: J’ai rencontré Pusoc en 2010 à Vienne et je suis venue m’installer en 2012 à Sibiu, avec lui. Nous avons ensuite monté notre boîte de production. En 2014 nous avons eu notre fille. Et en 2017 nous avons acheté un terrain à la campagne pour commencer notre projet familial de camps et de workshops, Carul Mare.
Silviu: Je suis né et j’ai grandi à Sibiu, je suis monteur de formation. J’ai fait mon université à Cluj. Je skiais pour voyager et je voyageais pour skier. J’ai rencontré Coralie en 2010, de retour d’un voyage en Autriche et je n’ai plus skié depuis (rires).
Parlez-nous de votre première rencontre?
Coralie: Nous nous sommes rencontrés de manière assez brève, premièrement au bar où je travaillais. Nous avions des amis roumains en commun, chez qui il était justement de passage. Quelques mois plus tard nous avons voulu nous revoir “en vrai”.
Silviu: Après notre rencontre à Vienne, nous avons gardé un contact quasi journalier via Messenger. Notre première vraie rencontre fut à Budapest. Nous avions décidé de faire moitié-moitié entre Sibiu et Vienne. Ce fut un très bon weekend et je suis rentré chez moi en criant dans la rue que j’étais amoureux.
Qu’est-ce qui vous a plu chez l’autre?
Coralie: Ses yeux noirs qui brillaient, sa cicatrice sur le visage, ses cheveux en bataille et son pull en laine moche.
Silviu: Je crois que j’ai vite compris que nous partagions les mêmes passions et que nous avions les mêmes points de vue sur la vie. Elle est une fille extraordinaire.
De manière un peu plus légère, y-a-t-il chez l'autre, un trait de caractère proprement français, et proprement roumain que vous aimez ou que vous détestez ?
Coralie: Pour le défaut, Pusoc est souvent en retard et pour lui c’est presque une chose normale, comme pour la plupart des Roumains non? (rire)
Pusoc : Joker (rire).
Comment s'est passée ton intégration Coralie, ici, en Roumanie? Et dans la famille de ton ami?
Mon intégration a été très facile, même sans parler la langue. Nous ne sommes pas mariés, notre fille n’est pas baptisée, sa famille est donc très tolérante! J’ai beaucoup de chance. Je crois que le fait d’être d’une autre nationalité, me donne un “pass” spécial pour la différence.
Coralie, avais-tu des a priori sur la Roumanie avant de venir pour la première fois?
Non, aucun. Les clichés liés à un pays ou une culture ne m'intéressent pas trop. Je préfère vivre directement les choses et ensuite je me fais mon idée par moi-même (rire).
Une expression, un dicton que vous avez appris dans les deux cultures ?
Coralie: Je ne connais pas de dicton roumain, mais j’aime bien cette expression de ma fille: “Cine nu-i gata, il iau cu lopata!”
Silviu: Pareil, je ne connais pas de dicton en français. Nous ne sommes pas une famille de dictons, mais je connais: “Oasis Oasis, c’est bon c’est bon!” (rire).
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