Le Parti social-démocrate (PSD) roumain, qui est sur le point de faire partie de la coalition au pouvoir, a parmi ses priorités la hausse du salaire minimum légal de 19 % (28 % pour les salariés diplômés de l'enseignement supérieur) en deux étapes jusqu'en juillet 2022, a confirmé le premier vice-président Sorin Grindeanu, selon Ziarul Financiar. Il a fait ces déclarations après la réunion de la direction du parti dans la matinée du 8 novembre, pour préparer les négociations avec le Parti libéral (PNL).
Interrogée sur les priorités des sociaux-démocrates qui semblent faire pression sur le budget public, la vice-présidente du Parti libéral Alina Gorghiu a assuré qu'"aucune disposition populiste ne sera acceptée dans la stratégie au pouvoir", a rapporté le quotidien Adevarul.
Les sociaux-démocrates ont mené une politique de croissance tirée par les salaires après leur arrivée au pouvoir en 2012, ce qui s'est traduit par des revenus plus élevés mais aussi par des déficits publics plus importants.
La politique a été abandonnée par les libéraux, qui ont régné depuis fin 2019. Le salaire minimum a augmenté de 7,2% en janvier 2020 et de seulement 3,1% en janvier 2021 - tandis que le salaire minimum légal pour les diplômés de l'enseignement supérieur est resté stable par le passé.
En ce qui concerne les allocations familiales, le PSD souhaite les augmenter de 40 % à 300 RON (60 EUR) et 600 RON (100 EUR) pour les enfants de moins de deux ans dès le 1er décembre.
Concernant les retraites, les sociaux-démocrates souhaitent une hausse de 11% dès décembre 2021 (le double de la hausse de 6% envisagée par les libéraux pour janvier 2022). Ils suggèrent que la loi 127 (mieux connue pour la hausse de 40% des retraites) devrait être laissée intacte et mise en œuvre selon un calendrier à négocier par les partenaires de la coalition au pouvoir.
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