Le président Nicușor Dan a déclaré mardi à Helsinki qu’il se montrait plutôt pessimiste quant à la volonté de la Russie de parvenir à la paix dans un avenir immédiat, ajoutant qu’il est important que les alliés européens offrent à l’Ukraine « un appui solide » dans les négociations qu’elle mène.


Au sein de l’OTAN, et conformément aux plans approuvés par le Conseil suprême de défense nationale, tous les scénarios possibles existent.
Nicușor Dan participe, aux côtés des dirigeants de la Suède, de la Pologne, de l’Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie, de l’Allemagne et de la Bulgarie, au sommet des États du flanc oriental de l’UE, convoqué par le Premier ministre finlandais Petteri Orpo, qui vise à parvenir à un accord sur la coopération en matière de renforcement de la défense et sur l’adoption d’une position commune au sein de l’Union européenne.
Au début de la réunion, le président a fait des déclarations concernant les négociations de paix en Ukraine et le soutien que notre pays devrait apporter. « Il existe plusieurs programmes pour le flanc oriental, tant au sein de l’OTAN que, surtout, au sein de l’Union européenne, et l’objectif de cette réunion est d’opérationnaliser ces programmes entre les pays du flanc oriental, en particulier le programme européen dédié à ce flanc », a déclaré le chef de l’État.
« Ce qui est important pour nous, c’est de fournir à l’Ukraine les moyens de bénéficier d’un soutien fort dans les négociations qu’elle mène. Cela signifie la capacité financière de poursuivre la guerre et des garanties de sécurité pour la période immédiatement postérieure au conflit. Personnellement, je suis assez pessimiste quant à l’intention de la Russie de rechercher la paix à court terme, mais de notre côté, nous devons être prêts à offrir à l’Ukraine tous les mécanismes nécessaires pour négocier », a expliqué Nicușor Dan.
« Au sein de l’OTAN, et conformément aux plans approuvés par le Conseil suprême de défense nationale, tous les scénarios possibles existent. Ce qui est important pour nous aujourd’hui, d’une part, c’est de soutenir l’Ukraine afin qu’elle maintienne la ligne de front et, au cours des prochaines années, de nous armer de manière à dissuader toute agression future potentielle », a ajouté le dirigeant de Bucarest.
Le Premier ministre finlandais Petteri Orpo a déclaré dimanche, dans un entretien accordé au radiodiffuseur public YLE, que le sommet du flanc oriental à Helsinki vise à parvenir à un accord sur la coopération en matière de renforcement de la défense et sur l’adoption d’une position commune au sein de l’UE. Le sommet réunit les dirigeants de la Suède, de la Pologne, de l’Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Roumanie et de la Bulgarie.
« La Russie représente une menace aujourd’hui, demain et à long terme », a affirmé Orpo. « La pression la plus forte s’exerce sur les frontières orientales de l’Europe », a-t-il ajouté, cité par Bloomberg. Les dirigeants entendent « envoyer un message clair à Bruxelles » et obtenir des financements pour des projets, a expliqué le Premier ministre finlandais.
Dans un premier temps, 1,5 milliard d’euros est alloué à des projets pilotes, mais dans le prochain budget pluriannuel à partir de 2027, les financements consacrés à la défense pourraient atteindre 135 milliards d’euros, a précisé Orpo. Le groupe de pays réunis entend demander des fonds destinés à la défense du flanc oriental, notamment pour l’amélioration de la sécurité des frontières, la défense aérienne, la détection et la neutralisation des drones, ainsi que le développement des forces terrestres.
Le Kremlin rejette une trêve de Noël qui permettrait à Kiev de se préparer aux combats
Par ailleurs, le porte-parole de Vladimir Poutine a déclaré que la Russie ne participerait pas à un tel cessez-le-feu si l’Ukraine se concentrait sur des « solutions à court terme, non viables », a rapporté Reuters. Le Kremlin a indiqué mardi que la proposition ukrainienne d’une trêve de Noël dépendrait de la conclusion d’un accord de paix.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré lundi que Kiev soutenait l’idée d’un cessez-le-feu, en particulier concernant les attaques contre les infrastructures énergétiques, pendant la période de Noël.
Interrogé sur cette idée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré : « La question est maintenant de savoir si, comme le dit le président Donald Trump, nous parviendrons à un accord ou non. » Peskov a ajouté que la Russie serait peu susceptible de participer à un tel cessez-le-feu si l’Ukraine se concentrait sur des « solutions à court terme et non viables » plutôt que sur une solution durable.
« Nous voulons la paix. Nous ne voulons pas d’un cessez-le-feu qui donnerait à l’Ukraine un répit pour se préparer à la poursuite de la guerre », a déclaré Peskov aux journalistes.
« Nous voulons mettre fin à cette guerre, atteindre nos objectifs, sécuriser nos intérêts et garantir la paix en Europe pour l’avenir. C’est ce que nous voulons », a-t-il affirmé. Peskov a ajouté que Moscou n’avait pas encore vu les détails des propositions concernant des garanties de sécurité de type OTAN pour l’Ukraine, que des responsables américains et européens ont déclaré que Washington était prêt à offrir.
Sur le même sujet













