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ESCAPADES: Connaissez-vous les villages monastiques Agapia et Varatec?

monastere Agapia Varatecmonastere Agapia Varatec
Wikimedia / Andrea.gagyi
Écrit par Escapades en Roumanie
Publié le 2 septembre 2022, mis à jour le 9 juillet 2023

En Moldavie, dans l'est de la Roumanie, à 12 km de Targu Neamt, et à 40 km de Piatra Neamt, se trouvent deux villages monastiques uniques en Roumanie: Agapia et Varatec. Nichés au cœur de forêts séculaires, au pied des montagnes, ces deux villages abritent la plus grande communauté monastique féminine du pays. Développés autour des monastères Agapia et Varatec qui rassemblent chacun 340 et respectivement 400 religieuses, ces deux villages forment une communauté vivante où, depuis 1803, des générations de femmes ont offert leur vie à Dieu.

 

 

Érigé entre 1642 et 1647 à l'initiative du voïvode Vasile Lupu, le monastère Agapia accueillait des moines mais en 1803 il est transformé en couvent de moniales. Son nom fait référence à un ermite nommé Agapie qui se retira dans les environs et y construit au 14e siècle une petite église en bois.

 

A 5km au sud d'Agapia, dans le village de Varatec, se trouve le monastère du même nom, tout en blanc, avec ses deux maigres tours et ses clochers arrondis. Construit en 1808, il abrite aujourd'hui la plus grande communauté de religieuses du pays avec 400 sœurs qui ont décidé de dédier leur vie à l'Eglise. Jusqu'en 1839, il était sous l'administration du monastère d'Agapia, mais depuis, il est devenu indépendant. On y trouve la tombe et l'épitaphe de la poétesse Veronica Micle, le grand amour de Mihai Eminescu, qui a passé les dernières années de sa vie au monastère Varatec.

 

Les villages monastiques Agapia et Varatec

C'est autour des deux monastères que se sont développés petit à petit ces deux villages habités uniquement par des religieuses. Les villages sont composés de maisons construites dans le style traditionnel spécifique aux zones de montagne, et nombre d'entre elles sont des monuments historiques. A Agapia vous trouverez 141 maisons dont certaines d'entre elles sont vieilles de 200 ans, soigneusement entretenues par les religieuses dont les journées sont rythmées par les célébrations religieuses, la prière, les activités quotidiennes nécessaires à la vie de la communauté et l’entretien du monastère. Une d'entre elles est la maison mémorielle "Al. Vlahuta" où l'ecrivain Alexandru Vlahuta et le peintre Nicolae Grigorescu se rendaient régulièrement. On raconte que le village fermerait au coucher du soleil et que personne ne pourrait plus y entrer en dehors du personnel monastique et cela jusqu'au lever du soleil, une tradition datant du Moyen Age, qui est encore pieusement respectée de nos jours.


A Varatec vous pourrez vous promener sur les allées étroites et entortillées du village monacal et admirer la beauté et la simplicité de ses 180 vieilles maisons avec porche, peintes en blanc ou en bleu. Ici, arbres fruitiers et fleurs multicolores envahissent les petites maisons des religieuses, chacune d'entre elles ayant un joli jardin regorgeant de fleurs et de plantes diverses, des potagers et des arbres ombrageux, qui invitent au repos et à la méditation.

 

Le Musée Vivant

Une fois sur place, on se demande forcément à quoi ressemble la vie d'une religieuse, c'est à cette question que veut répondre le Musée Vivant situé dans le village Agapia. Les curieux pourront ainsi visiter cette maison monacale datant du 18e siècle transformée en musée, pour découvrir comment vivent les moniales depuis les temps anciens jusqu'à aujourd'hui. En plus de pouvoir échanger avec les soeurs qui y habitent, on peut aussi y découvrir des atelier de tissage et de broderie, des activités pour lesquelles les soeurs d'Agapia sont reconnues dans tout le pays, ou des atelier de boulangerie et de poterie auxquels vous pourrez participer en prévenant un peu à l'avance.

 

Les peintures de Nicolae Grigorescu

Le monastère Agapia cache de véritables trésors artistiques: des fresques exécutées entre 1858 et 1861 par Nicolae Grigorescu, considéré comme le plus grand peintre roumain, alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années. Ses fresques et ses peintures garnissent les murs intérieurs de l'église, alliant avec génie la tradition byzantine avec le style néoclassique et l'art populaire roumain. On raconte que pour la réalisation de certaines peintures, Grigorescu aurait utilisé des modèles vivants parmi les pèlerins qui se rendaient au monastère.

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viziteazaneamt.ro

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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