La nuit des Idées, 24 heures pour explorer nos rapports à l'espace

L’Inde participe à la 6e édition de la Nuit des idées, un événement annuel coordonné par l'Institut Français sur la libre circulation des idées et des connaissances qui aura lieu pendant 24 heures dans 105 pays le jeudi 28 janvier 2021. Cette année, la Nuit des idées, dont le thème est “Proche(s)” (“Close(r)”), est 100 % numérique. En Inde, elle se déroulera sur une plage horaire de deux heures de 20h00 à 22h00.

 

Le thème de la 6ème édition est une invitation à “explorer nos rapports individuels et collectifs à l’espace, à l’aune du confinement vécu dans bien des pays du monde, mais également des transformations des dernières décennies, faites d’interdépendance accrue entre les pays, mais aussi d’un repli paradoxal sur les frontières nationales”. Une façon de se questionner sur les nouvelles formes de solidarité entre les pays, à l’heure où la crise sanitaire, sociale et politique met en péril toutes les notions de proximité. 

 

La Nuit des idées illustre le point de vue de la France selon lequel tout le monde devrait être impliqué dans la construction du monde de demain. Et en effet, le débat fait partie intégrante des cultures française et indienne. À un moment qui nous appelle à réinventer le monde post-pandémique, je suis heureux d'avoir un panel de personnalités de haut niveau originaires de nos deux pays pour réfléchir sur les sujets les plus importants de notre époque.

Emmanuel Lenain, Ambassadeur de France en Inde

La Nuit des idées en Inde

Le créneau horaire dédié à l'Inde a pour sous-thème “dans l'espace et le temps”. La première heure sera diffusée mondialement, tandis que la seconde heure ne sera diffusée qu’en Inde. L'événement aura lieu en direct sur le site historique de Purana Qila à Delhi et les intermèdes seront mis en scène.

 

 

Le programme est disponible via le lien suivant : Nuit des idées en Inde.

Outre, Barbara Pompili, ministre française de la Transition écologique, des personnalités françaises et indiennes du monde scientifique, politique et artistique participeront aux discussions. La liste des participants est disponible ici

 

Les interludes

Entre chaque débat, le programme propose un interlude artistique sur le même thème du rapport à l'espace : 

• Une promenade gastronomique dans le vieux Delhi,
• Une réflexion sur la transformation du paysage d’Hyderabad,
• Un tête à tête entre une artiste indienne et un artiste français,
• Une rencontre musicale

 

Promenade gastronomique dans le vieux Delhi 

L'écrivain Virginia Woolf affirmait : “On ne peut pas bien penser, bien aimer, bien dormir, si l'on n'a pas bien dîné. Alors pourquoi ne pas commencer la Nuit des idées par une promenade culinaire ?” Chef d'entreprise pour Indian Accent basé à Delhi et New York, Manish Mehrotra et l’Ambassadeur de France en Inde, Emmanuel Lenain donneront le ton à la Nuit des idées en explorant les goûts, les odeurs et les espaces de Old Delhi au travers des strates historiques qui y recouvrent l'espace et le temps. La nourriture est le moyen le plus simple de se connecter et de se rapprocher. Qu'est-ce qui crée cette magie dans la nourriture ? Les souvenirs, les découvertes, l'amitié, le voyage à travers l'histoire ? La mémoire n’est-elle pas la saveur (le parfum) de l’âme, comme l’a déclaré le romancier du XIXe siècle, Georges Sand ? 

 

 

Hyderabad by Night 

Bruit du frigo est un collectif de création urbaine réunissant architectes, artistes, urbanistes, médiateurs et constructeurs pour créer des projets artistiques, participatifs et contextuels sur l'espace public, combinant installations urbaines, micro-architectures, actions collectives et événements culturels. 

La Society to Save Rocks est une entité à but non lucratif qui vise à préserver et à protéger les spectaculaires formations granitiques anciennes du plateau du Deccan, en Inde. 

Bruit du Frigo et Society to Save Rocks se réuniront pour souligner la transformation du paysage d’Hyderabad et le changement consécutif du géopatrimoine et de l’utilisation de l’espace public : des rochers originels aux nouveaux viaducs urbains qui relient le vieil Hyderabad au nouveau Cyberabad. Comment réinventer les espaces publics dans le contexte d'une ville sud-asiatique en pleine expansion et concilier cette expansion avec le patrimoine géo-naturel et le besoin humain d'interaction sociale avec les autres humains mais aussi avec son environnement ?

 

 

Tête-à-tête avec Natasha Sachdeva et SITES de Stéphan Barron

L'artiste français, Stéphan Barron et l'artiste indienne contemporaine, Natasha Sachdeva, présenteront leurs œuvres dans les ateliers Garhi de la Lalit Kala Akademi à Delhi. 

Le travail de Stéphan Barron a servi de recherche novatrice sur la combinaison des formes classiques de l’art contemporain et des formes de l’art technologique. Il est également au centre d'une forme d'art en France qui passe fondamentalement par l'intégration de l'écologie. A travers son travail d'artiste, il a développé deux concepts fondamentaux: l'Art Planétaire et le Technoromantisme, un néologisme créé par Stéphan Barron sur la théorie des liens entre art et nouvelles technologies, dans le contexte des menaces technosciences et développement économique posées à la Nature. Son autre thème de recherche est l'Art de la Terre, qui prend la Terre dans sa dimension planétaire comme base de la création artistique.

Natasha est une artiste contemporaine dont le travail et la perception de l'espace et du temps sont basés sur sa propre expérience et celle d'autres femmes confrontées à d'innombrables changements dans leur corps avec leur âge. Avec sa nouvelle série, récemment présentée à la Art Heritage Gallery, l'artiste de 27 ans explore des thèmes centrés sur les corps de femmes de différentes tailles, formes et couleurs.

 

 

Nunataq rencontre Konnakol

Pour Alexandre Herer, compositeur et claviériste, la distance entre la France et l'Inde semble avoir augmenté depuis la pandémie. La recherche rythmique de sa musique peut être liée à la pratique légendaire du rythme en Inde (konnakol, musique carnatique). Pour lui, cette pratique du sud de l'Inde est un symbole de l'intérêt de cette civilisation pour la science, les figures, le rythme. Dans la lignée de la masterclass qu'Alexandre Herer a donnée aux étudiants de The Dharavi Dream Project, il a établi des liens entre le beatbox de ces jeunes étudiants et sa pratique du konnakol, découverte lors d'un stage avec le maître de konnakol BC Manjunath.