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Jade Samson-Kermarrec, réalisatrice « en feu » au Nikon Film Festival

L’autrice et metteuse en scène nous présente son premier court-métrage « Il s’appelle reviens » dans le cadre du Nikon Film Festival. Cette française qui vit à Berlin depuis une dizaine d’années se lance pour la première fois dans la réalisation, et nous explique pourquoi il faut voir ce film.

"Il s'appelle reviens""Il s'appelle reviens"
Le court-métrage "Il s'appelle reviens" en compétition pour le Nikon Film Festival.
Écrit par Pierre-Louis Mieze
Publié le 20 février 2024, mis à jour le 29 mai 2024

Un parcours jamais loin du cinéma

Toujours fascinée par le grand écran, c’est après des études en cinéma et audiovisuel que Jade se rapproche de ce monde-là. Plus jeune, elle a travaillé à la caisse d’un cinéma d’arts et d’essais à Paris, puis dans la production mais aussi la distribution de  films. Cependant, c’est vers le théâtre qu’elle se tournera pour faire carrière. Arrivée à Berlin il y a 10 ans, elle fonde en 2018 Theater Im Nu, association franco-allemande qui regroupe des jeunes artistes européens passionnés de théâtre. Elle est également à l’initiative du Festival Le Lampenfieber, le premier festival de théâtre queer*féministe franco-allemand à Berlin, qui s’est tenu pour la deuxième fois en octobre dernier. Elle fait également partie du Réseau des Autrices francophones de Berlin,  « qui m'a vraiment permis de prendre confiance en moi pour écrire et montrer mon travail, d'être dans le faire et non le simple désir. » 

« J’ai mis beaucoup de temps à oser écrire et me lancer »

 

Jade Samson-Kermarrec
Jade Samson-Kermarrec, réalisatrice du court-métrage "Il s'appelle reviens" © Pierre-Louis Mièze / LPJ Allemagne

 

Ancrée dans le monde du théâtre en tant qu’autrice, metteuse en scène mais également directrice artistique, Jade Samson-Kermarrec prend ainsi plusieurs années avant de se lancer dans un premier projet en tant que réalisatrice. Avec son expérience dans le monde du théâtre, elle se crée un réseau de comédiens mais aussi d’amis qui comprennent son univers, et qui se rendent disponibles pour y participer. « J’étais déjà en études de cinéma quand le Nikon Film Festival a commencé il y a 14 ans, et j'osais pas du tout me lancer, mais je m'étais toujours dit que c’était bien parce qu’ouvert à tout le monde et c'est un format très court de 2 minutes. » 

 

 

Le Nikon Film Festival, une occasion en or pour se lancer

C’est avec l’annonce de la participation du réalisateur Quentin Dupieux en tant que président du jury mais aussi le choix du thème du feu pour cette édition du festival que l’idée lui est venue de réaliser un film autour d’un briquet. Avec Il s’appelle reviens, Jade Samson-Kermarrec signe son premier court-métrage en tant que réalisatrice. Cependant, c’est un projet mené à bien à deux, accompagnée par son amie Juliette Gaubert, qui s’occupe notamment du montage, en plus d’enfiler le costume phare du court-métrage, un briquet en carton de presque 2 mètres de haut. « Je pense que c'était important aussi pour moi, sur une première réalisation, de ne pas partir justement dans quelque chose de trop sérieux. Je n’avais pas envie de pas mettre la barre trop haute, je n’avais pas non plus les moyens, et le format Nikon en quelques minutes, c’est plutôt un format sketch. Alors en deux minutes, on a le temps de construire une histoire complète. » C’est ainsi que son envie d’un court-métrage plein d’humour se prête parfaitement à ce même format.

« Avoir un bon montage, c’est primordial, c’est ce qui différencie le théâtre du cinéma ».

 

Affiche du court-métrage
L'affiche officielle du film "Il s'appelle reviens" © Caspar Newbolt

 

Des inspirations toujours plus variées

Si l’on peut manquer le clin d’œil à Charlie Chaplin, on ne peut pas rater la référence à la scène culte de 2001 : l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. C’est ainsi que ce court-métrage est réalisé, avec différentes scènes qui en évoquent d’autres, cultes. Tout le film est aussi basé sur un humour décalé, presque atypique, inspiré d’émissions comme le Saturday Night Live, mais aussi en partie du cinéma de Quentin Dupieux, réalisateur connu et reconnu pour être un expert en la matière.  « J’ai toujours été fan de cet humour décalé et intelligent à la fois, avec Fumer fait tousser, Steak et Rubber. Je suis aussi une grande fan de la Cité de la peur, et c’est cet humour-là auquel j’ai voulu rendre hommage dans ce court métrage. »

N'hésitez pas à voter pour ce court-métrage ; si vous souhaitez le visionner, il est disponible ici.

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