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Tensions entre Berlin et Téhéran après la condamnation à mort d'un Germano-Iranien

Jamshid Sharmahd procès Téhéran Jamshid Sharmahd procès Téhéran
Jamshid Sharmahd lors des son procès ©Mohammadhosein Movahedinejad, Wikipedia
Écrit par Sandra Champroux
Publié le 3 mars 2023, mis à jour le 3 mars 2023

Le 22 février 2023, Berlin prenait la décision d’expulser deux diplomates iraniens du sol allemand après la condamnation à mort par Téhéran d’un dissident Germano-iranien. Depuis, les tensions diplomatiques entre les deux pays se sont accentuées.

 

Le 1er mars, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a fait savoir que deux diplomates allemands avaient été déclarés « persona non grata » et qu’il leur avait été ordonné de quitter le pays, accusant Berlin d’ingérence dans les affaires judiciaires de Téhéran. Ce a quoi le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré que l’expulsion des deux diplomates était attendue, mais « arbitraire et injustifiée ». L’Allemagne a rappelé l’Iran à révoquer la condamnation à mort prononcée à l’encontre de Jamshid Sharmahd, accusé de « corruption sur Terre ». Le verdict peut faire l’objet d’un appel.

 

L'Allemagne exhortée à agir fermement 

Le 22 février 2023, le gouvernement allemand avait annoncé l'expulsion de deux diplomates iraniens en représailles de la condamnation à mort de Jamshid Sharmahd. La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, avait fait convoquer le chargé d'affaires de l'ambassade d'Iran pour « l'informer que nous n'acceptions pas la violation massive des droits d'un ressortissant allemand ». De plus, elle avait demandé « une procédure d'appel équitable et conforme à l'Etat de droit ».

 

 

 

 

Une condamnation à mort pour motif de vengeance

En août 2020, Jamshid Sharmahd était arrêté par le régime iranien, alors qu’il était en transit à Dubaï, sans précision de motif. En février dernier, il était présenté devant un tribunal à Téhéran en étant accusé d'avoir participé à un attentat contre une mosquée à Chiraz, dans le Sud de l'Iran, qui avait fait 14 morts en avril 2008. La justice lui a reproché en outre d'avoir établi des contacts avec des "officiers du FBI et de la CIA" américains et d'avoir "tenté de contacter des agents du Mossad israélien". Pour ses proches, et notamment sa fille Gazelle Sharmahd, Jamshid et tous les binationaux sont des boucs émissaires dans le jeu malsain auquel se livre le pouvoir iranien pour se venger de l’Occident. En effet, la condamnation à mort du dissident a été prononcée le lendemain de l’annonce de nouvelles sanctions de l'Union européenne contre deux ministres iraniens et trente autres personnes pour la répression des manifestations organisées en Iran depuis la mort en détention, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini.

 

 

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