Le groupe d'action non violente qui bloque les rues des plus grandes capitales occidentales depuis début octobre s'organise pour continuer la lutte à Berlin.
Un militantisme d'occupation
Après deux semaines à fouler le terrain urbain et médiatique, XR (ou Extinction Rebellion) réfléchit à la poursuite de son action. En effet, la méthode d'occupation de l'espace public, rappelant le mouvement Occupy qui succéda à la crise financière de 2008 fut aussi celle adoptée par ces militants écologistes. Fort d'une présence dans 60 villes du monde, et parmi les plus grandes capitales comme Paris ou Londres, le groupe s'implante petit à petit à Berlin et compte bien y faire entendre sa voix. Les militants ont ainsi occupé l'espace vert entre la Chancellerie et le Bundestag du 05.10 au 13.10, jour et nuit, et ont tenté de bloquer le Siegessäule et Potsdamer Platz, des points névralgiques de la capitale. Aussi, quelques happenings ont eu lieu sur Alexanderplatz et Südkreutz.
Une organisation et des méthodes spectaculaires
Conscient de l'impossibilité de tenir une mobilisation pareille sur le long terme, les militants berlinois mènent aujourd'hui une vaste campagne de recrutement pour étoffer leurs rangs et préparer les actions à venir. Chaque semaine, des réunions d'information ont lieu en fonction d'un découpage par quartier (Kreuzberg, Neukölln ou encore Südwest) afin d'expliquer la démarche du groupe d'activistes et de rassembler les 3,5% de citoyens du pays qui seraient selon eux nécessaires au succès de leur action.
La démarche non violente de ce groupe se base sur des luttes passées qui atteignirent leur objectif à l'instar de Ghandi ou des suffragettes. Pour cela, Extinction Rebellion encourage ses membres à se faire arrêter par les forces de l'ordre pour montrer que la cause de la sauvegarde de la planète est supérieure à leurs libertés individuelles et se faire ainsi mieux entendre.
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