Édition internationale

Le salon tech GITEX se déclinera à Berlin dans une nouvelle édition européenne

C'est la première fois que GITEX, salon mondial dédié à la tech et né à Dubaï en 1980 puis décliné en Asie et en Afrique, s'incarne sur le sol européen. Manquant encore de notoriété en Europe et aux Amériques, et peinant à attirer les grandes entreprises issues de ces continents, GITEX cherche à pallier ce manque d'attractivité en s'installant du 21 au 23 mai 2025 au palais d'exposition Messe, à l'ouest de Berlin. En amont, des conférences de presse et événements promotionnels sont organisés, comme ce mercredi 30 avril à Berlin.

Le bourgmestre gouverneur de Berlin Kai Wegner sur une estrade parle au microLe bourgmestre gouverneur de Berlin Kai Wegner sur une estrade parle au micro
© Lepetitjournal Berlin

Startups, investisseurs, diplomates : la tech parle toutes les langues

Entre deux gorgées de café ou de schorle, des poignées de main et salutations en anglais s'échangent. Investisseurs internationaux, dirigeants de startups, chargés des questions économiques de diverses ambassades européennes et responsables politiques locaux : tous sont réunis ce mercredi 30 avril au BeachMitte, au cœur de Berlin, pour promouvoir la venue prochaine du salon GITEX Europe dans la capitale allemande.

Journalistes allemands et internationaux ont été conviés à cette réunion, à la fois conférence de presse et événement de réseautage pour les startups et investisseurs. Sur l'estrade garnie de quelques plantes tropicales en plastique, et autour de laquelle sinue un mince couloir de sable fin, se succèdent organisateurs et participants pour vanter les avancées concrètes que ce sommet apportera au secteur de la tech européenne. Sont attendues plus de 1400 entreprises, allant des multinationales telles qu'IBM aux startups, en passant par les PME, et provenant d'une centaine de pays, dont 34 Etats européens.

 

Entrée du BeachMitte avec kakémono Gitex
Entrée du BeachMitte pour la présentation GITEX Europe © Lepetitjournal Berlin


Objectif : 40 000 visiteurs et une place dans la cour des grands

Après la diffusion d'un court spot publicitaire pour le salon, Trixie Lohmirmand, directrice générale de l'entreprise KAOUN International, qui organise les événements GITEX, monte sur scène. Pour stimuler les entreprises allemandes et du Vieux Continent à participer à cette première édition européenne, l'accent est mis sur la compétition internationale qui ne cesse de croître dans le domaine de la tech et des innovations digitales. Le dynamisme des éditions africaines et asiatiques 2025, qui viennent de s'achever au Maroc et à Singapour, est mis en avant. Il est vrai que GITEX Africa est depuis son lancement en 2023 le plus gros salon de la tech et des startups sur le continent africain. Mais en Europe, la concurrence est plus rude, avec des salons bien installés, en particulier l'IFA Berlin, qui rassemblait 215 000 visiteurs à l'occasion de ses cent ans en 2024. Pour la première édition de GITEX Europe, Trixie Lohmirmand espère atteindre 40 000 visiteurs.

Un des enjeux du salon sera évidemment l'intelligence artificielle, qui n'en finit plus de bouleverser le monde de la tech et au-delà. Le hall 2.2 du palais d'exposition sera ainsi entièrement consacré à l’événement Ai everything Europe, et accueillera de multiples conférences sur le sujet. Sera notamment présent pour en parler le physicien Geoffrey Hinton, qui a reçu le prix Nobel de physique 2024 pour ses travaux sur l'apprentissage automatique et les réseaux de neurones artificiels.


Berlin, futur hub européen de la tech ?

Le bourgmestre-gouverneur de Berlin, Kai Wegner, s'est également exprimé, émettant le souhait que GITEX Europe s'installe de manière pérenne dans la capitale allemande, contribuant ainsi à hisser Berlin au statut de ville incontournable pour la tech en Europe. Un souhait qui va dans le sens de la croissance économique dynamique de la ville depuis quelques années, qui se distinguait auparavant de ses homologues européennes par sa croissance inférieure à la moyenne nationale. Pour soutenir ce développement économique, la ville souhaite d'ailleurs développer les liaisons aériennes internationales à l'aéroport de Berlin.

Franziska Giffey, bourgmestre de Berlin et sénatrice à l'Économie, à l'Énergie et aux Entreprises, n'en dit pas moins, affichant les ambitions de la mairie de faire de Berlin le haut lieu de la technologie en Europe d'ici à 2030. La course à l'intelligence artificielle nourrit la compétition entre les pays, et la sénatrice n'hésite pas à faire un appel du pied aux entreprises qui seraient réticentes à l'idée de s'installer aujourd'hui aux Etats-Unis à cause de l'instabilité économique provoquée par les droits de douane instaurés par le président Trump, affirmant que Berlin défendra toujours la liberté et la démocratie.

 

Photo de groupe des participants à la présentation Gitex Europe sur l'estrade du BeachMitte
Photo de groupe des participants à la présentation GITEX Europe x Ai Everything © Lepetitjournal Berlin


Startups: l’Europe veut peser dans la balance

Matthias Notz, le directeur général global et Europe du groupe munichois Start2, qui accompagne les startups dans leur développement, s'est également exprimé, louant les efforts de la Commission européenne pour connecter l'écosystème deeptech européen, avec l'initiative Startup Europe. Sur la même ligne, des représentants des ambassades néerlandaise, italienne et britannique en Allemagne ont insisté sur l'importance de la collaboration européenne dans le domaine des startups et des scaleups (startup qui a fait des économies d'échelle et affiche une forte croissance).

Enfin, quelques dirigeants d'entreprises tech se sont brièvement exprimés, notamment le directeur général de la startup berlinoise Ailoys, qui propose des solutions basées sur l'IA pour améliorer les performances industrielles.

 

Pour recevoir gratuitement notre newsletter du lundi au vendredi, inscrivez-vous !
Pour nous suivre sur FacebookTwitter, LinkedIn et Instagram.