À l'heure où OpenAI ouvre des bureaux à Munich, nous vous proposons une chronique sur cette course technologique où l’innovation se mesure à l’échelle des robots, mêlant enjeux de pouvoir et virilité.


L’IA dans le monde, la compétition pour savoir qui aura la plus grosse paire de robots
Les 10 et 11 février, Paris se transforme en centre névralgique de la grande messe technologique avec le sommet international sur l’intelligence artificielle. Vice-président américain, vice-Premier ministre chinois, chancelier allemand… Une brochette de dirigeants politiques et de magnats de la tech viennent y débattre de l’avenir de l’IA. Emmanuel Macron annonce fièrement 109 milliards d’euros d’investissements. On est donc priés d’applaudir l’entrée officielle du pays dans la lutte pour savoir qui aura l’IA la plus affûtée (ou la plus docile). Pendant ce temps, OpenAI fait son petit bonhomme de chemin et installe son premier bureau allemand à Munich, là où la rigueur et l’efficacité sont érigées en religion. Une IA germanique ? Probablement capable de vous planifier votre existence à la minute près… et de s’éteindre à 18h précises, horaires de travail oblige.
Ô ma belle IA, pourquoi me trahis-tu si souvent ?
Soyons honnêtes, ChatGPT a bouleversé notre quotidien, mais il a aussi révélé notre fainéantise numérique dans toute sa splendeur. Qui n’a jamais vu un collègue envoyer un mail avec un majestueux « [insérer le nom de la ville] » resté en place, tel un monument à la négligence moderne ? Qui n’a jamais laissé un message de rupture avec un magnifique « Ton prénom ici », transformant un moment déjà gênant en comédie absurde ? L’IA ne nous remplace pas, elle nous met face à nos propres défaillances. Et ça, c’est un exploit.
ChatGPT : le coloc’ relou des expats, version gratuite et intrusive
Pour les expats en Allemagne, ChatGPT est cet ami envahissant qui veut toujours bien faire, mais finit par vous envoyer droit dans le mur. Vous cherchez comment faire votre Anmeldung ? Il vous explique en deux lignes que c’est une formalité, comme si les rendez-vous administratifs en Allemagne n’étaient pas une épreuve aussi longue qu’un conseil de l’ONU. Une liste de bars où sortir ? Super idée, sauf que la moitié a mis la clé sous la porte en 2018, et l’autre moitié n’a jamais existé. En gros, suivre ChatGPT aveuglément, c’est comme croire votre ex quand il vous promettait que « cette fois, ça va marcher ».
ChatGPT, le backpacker de luxe 2.0 : quand la technologie se prend pour un voyageur
Mais ne le jetons pas trop vite avec l’eau du bain capitaliste. ChatGPT peut aussi être cet assistant providentiel qui vous souffle le mot exact à dire à votre propriétaire allemand pour ne pas vous faire expulser. Il peut analyser vos relations foireuses avec la rigueur d’un psy TikTok et organiser vos journées de travail en intégrant pauses café, pauses pipi et clopes, comme si vous étiez de retour au lycée.
Et pour les adeptes de la débrouille à l’étranger, il devient même un précieux compagnon de voyage. Besoin d’une bonne adresse de coworking ou d’un café cosy pour fuir votre coloc bruyant ? Il a la réponse (parfois). Une idée réaliste de combien vous devriez économiser pour votre prochain road-trip ? Il vous rappellera sans pitié que vous auriez dû commencer à mettre de côté il y a six mois. Sympa.
ChatGPT, ange ou démon ?
Alors, on en est où ? ChatGPT sait tout de vous. Vos névroses, vos rêves d’évasion, vos questions existentielles à 2h du matin sur l’intérêt de mettre le lait avant les céréales. Il peut vous expliquer vos cauchemars mieux qu’un psy sous MDMA, mais est-ce une raison pour lui confier votre vie ? Vous laisseriez votre belle-mère choisir la déco de votre appart ? Non. Alors pourquoi confier votre existence à un algorithme ?
ChatGPT est un outil, pas un oracle. Lisez, vérifiez, confrontez ses réponses. Parce que si l’IA peut vous trouver un bon bar à Berlin, elle peut aussi vous envoyer droit dans un parking glauque un samedi soir. Et là, même votre ex ne viendra pas vous sauver. ChatGpt, programme ma journée maintenant.
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