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Filles et garçons pas égaux face aux tensions qu’engendre le Covid

Filles garçon pas égaux tensions CovidFilles garçon pas égaux tensions Covid
Les tensions vécues en milieu scolaire peuvent avoir une influence sur les habitudes de consommation des jeunes. Capture d’écran Addiction Suisse
Écrit par Lepetitjournal Zurich
Publié le 24 mars 2021

Le bien-être psychique des jeunes est mis à rude épreuve en cette période de pandémie. Pour prévenir les comportements à risque pouvant découler de cette période de tensions, Addiction Suisse propose un cahier pédagogique et une série de vidéos éducatives.

Fermetures des écoles, limitation des sorties et des contacts avec les amis, incertitude face à l’avenir: autant de situations pouvant entraîner des tensions, voire des violences au sein du milieu scolaire. Face à ces problématiques, filles et garçons ne réagissent pas de la même manière.

Fort de ce constat, Addiction Suisse a élaboré un instrument pour tenter d’aider les jeunes à mieux gérer leur quotidien avec des vidéos accompagnées d’un cahier pédagogique. L’objectif: apprendre les uns des autres, afin de développer des stratégies constructives pour surmonter les problèmes et prévenir les consommations problématiques.

Addiction Suisse pointe du doigt les lacunes dans la prévention des addictions selon le genre. Pour tenter de les combler, l’association a réalisé deux nouveaux films sur le stress et la violence, deux éléments qui peuvent favoriser une consommation problématique chez les jeunes.

Filles et garçons, pas le même combat

Filles et garçons vivent en effet la pression différemment et n’utilisent pas les mêmes stratégies pour y faire face. «Nous voulons montrer aux jeunes que le comportement en matière de consommation est également lié aux rôles que la société attribue aux filles et aux garçons, mais que ceux-ci peuvent être remis en question et élargis», explique Nadia Rimann, responsable du projet à Addiction Suisse.

Addiction Suisse mentionne également qu’en cette période, certaines étapes clés du développement des adolescents n’ont pas pu se faire normalement, notamment le fait de s’interroger sur les rôles assignés aux filles et aux garçons par la société ou de trouver sa propre identité sexuelle.

Sept courts films

La thématique de la violence tant physique que psychique s’adresse plus spécifiquement aux garçons, qui en sont plus souvent victimes et auteurs (exception faite des violences sexuelles). Plus de la moitié des garçons auraient déjà été victimes de comportements agressifs. De peur d’être stigmatisés, les garçons préfèrent souvent garder le silence.

Le stress serait plus féminin

La vidéo sur le stress vise quant à elle plutôt les filles. D’après Addiction Suisse, des études montrent que le surmenage est une réalité quotidienne ayant des répercussions sur leur santé. Environ 80% des filles (contre 60% des garçons) douteraient de leurs capacités lorsqu’elles subissent un stress lié à la réussite. Elles auraient moins confiance en elles et auraient tendance à moins bien gérer cette pression.

«Comme les filles et les garçons n’abordent pas les difficultés de la même manière, une approche différenciée selon le genre fait sens. Les garçons ne parlent pas souvent de leurs problèmes et jouent aux durs; les filles font plutôt le contraire. Partager ses difficultés, les confier à d’autres peut être libérateur pour certains jeunes», commente Morena Gulli, enseignante d’élèves de 15 ans dans le canton de Zürich.

 

Des motifs de consommation différents

Des études scientifiques dans le domaine des substances psychoactives mettent en évidence des différences dans les modes et les motifs de consommation chez les filles et les garçons. Ainsi, les garçons boivent plus souvent de l’alcool et de façon plus risquée, alors que les filles indiquent plus fréquemment qu’elles en consomment pour oublier leurs problèmes.

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