L’affliction des jeunes adultes en formation, jaugée par une étude zurichoise qui paraît ce jeudi, a terriblement augmenté avec la pandémie.
L’état psychique de 3571 étudiants de l’Université des Sciences appliquées de Zurich (ZHAW) a fait l’objet d’une étude intitulée «Health in Students during the Corona pandemic». Résultat: 27,2% de ces étudiants présentaient des symptômes dépressifs lors des relevés du printemps et de l’automne 2020, note la ZHAW, dans un communiqué, ce jeudi.
Si les femmes sont davantage touchées que les hommes (31% contre 25%), le plus frappant est l’incidence de la pandémie sur l’état dépressif de ces jeunes adultes. En effet, lors de la dernière enquête fédérale sur la santé en Suisse, en 2017, 10,9% des femmes et 8,5% des hommes faisaient état de symptômes dépressifs. Ainsi, la moyenne des deux sexes se situait à 8,6%, une valeur environ trois fois inférieure à celle de l’enquête auprès des étudiant(e)s, apprend-on dans ce même communiqué.
Situation plus grave en automne qu’au printemps
Comme l’a montré l’enquête, l’inquiétude pour la santé ou pour la situation financière familiale était plus prononcée en automne qu’au printemps. En outre, les étudiants affichaient alors plus souvent un comportement malsain tel que des excès d’alcool ou un manque d’activité physique, «alors qu’au printemps, les traits dominants étaient des facteurs de stress tels que l’isolement social, la solitude ou l’incertitude quant à la poursuite des études», explique Julia Dratva, qui dirige l’étude.
Les résultats de l’enquête de la ZHAW concordent avec ceux d’études semblables dans d’autres pays, ainsi qu’un sondage diffusé la veille par la Fédération des associations d’étudiants.