L’ESG n’est plus un simple label de communication, mais un critère central pour évaluer la solidité et la crédibilité des grandes entreprises. En Espagne, le classement Merco ESG 2025 dresse cette année encore la liste de celles qui transforment les engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance en pratiques concrètes. Revue des groupes qui, en 2025, sortent du lot.
Le top 10 des entreprises les plus responsables en Espagne
Pour la cinquième année consécutive, le Grupo Social ONCE arrive en tête du classement, devant Inditex et Mercadona. Suivent Ikea, Mapfre, CaixaBank, Mutua Madrileña, Iberdrola, Mahou San Miguel et Leroy Merlin, qui complètent le top 10.
Un classement sans grande surprise, où l’on retrouve les grands groupes les plus exposés au regard du public, des investisseurs et des régulateurs. Distribution, énergie, finance, industrie : l’ESG s’impose désormais comme un marqueur transversal, même si les niveaux d’engagement restent variables selon les secteurs.
- Grupo Social ONCE
- Inditex
- Mercadona
- Ikea
- Mapfre
- CaixaBank
- Mutua Madrileña
- Iberdrola
- Mahou San Miguel
- Leroy Merlin
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L’ESG, un nouvel étalon de crédibilité
Le classement Merco ESG repose sur plus de 60.000 enquêtes, menées auprès de dirigeants, experts en RSE, ONG, syndicats, journalistes économiques, analystes financiers, institutions publiques et citoyens. Un baromètre largement reconnu en Espagne, qui mesure aussi bien l’impact environnemental que les politiques sociales, la gouvernance et l’éthique des entreprises.
« Les entreprises ne peuvent pas se permettre de renoncer à leur responsabilité si elles veulent avoir un avenir. L’ESG n’est pas une mode, mais une nécessité sociale », a rappelé Álvarez, responsable de Merco ESG Espagne, lors de la présentation des résultats.
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Campofrío, une progression remarquée dans l’alimentaire
Parmi les progressions notables du classement figure Campofrío, acteur majeur de l’industrie agroalimentaire. Le groupe gagne sept places et atteint la 18ᵉ position du classement général, son meilleur résultat depuis son entrée dans Merco ESG en 2014. Il se classe également cinquième entreprise la plus responsable du secteur alimentaire.
Une évolution révélatrice des transformations à l’œuvre dans un secteur longtemps pointé du doigt pour son impact environnemental, ses chaînes de production complexes et les enjeux liés au bien-être animal.
Environnement, logistique et économie circulaire
Ces dernières années, plusieurs groupes agroalimentaires ont renforcé leurs politiques environnementales. Campofrío, par exemple, a généralisé l’installation de panneaux solaires sur ses sites de production en Espagne, investi dans une logistique plus propre — intégrant véhicules électriques et méga-camions — et développé des emballages contenant jusqu’à 80 % de matériaux recyclés sur certains sites industriels.
Des initiatives qui s’inscrivent dans une logique plus large de décarbonation, d’optimisation des ressources et de transition vers une économie circulaire, aujourd’hui largement valorisées par les classements ESG.
Bien-être animal et engagement social
Sur le plan social, la responsabilité ne se limite plus aux politiques RH. Le bien-être animal, la traçabilité et la transparence des chaînes de valeur occupent une place croissante dans l’évaluation des entreprises du secteur alimentaire. Plusieurs sites industriels sont désormais certifiés selon des standards reconnus, attestant de bonnes pratiques en matière de santé animale et de biosécurité.
Parallèlement, l’implication dans les territoires reste un critère clé. Actions de solidarité, partenariats avec des associations, soutien aux banques alimentaires ou programmes de bénévolat : autant d’éléments scrutés par Merco pour mesurer l’impact social réel des entreprises.
Un classement utile, mais pas exempt de limites
S’il offre une lecture précieuse du paysage économique espagnol, le classement Merco ESG n’échappe pas aux critiques. L’ESG reste un champ hétérogène, où cohabitent démarches structurelles et stratégies de réputation. La frontière entre engagement sincère et communication maîtrisée demeure parfois ténue.
Reste un signal clair : en 2025, la responsabilité n’est plus un supplément d’âme. Pour les entreprises espagnoles, elle est devenue un facteur de compétitivité, de confiance et, de plus en plus, de survie économique.
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