Des tables “premium” plus chères en terrasse à Séville, est-ce bien raisonnable!

Un nouveau débat à Séville

Une nouvelle controverse surgit autour des frais supplémentaires que certains bars et restaurants ajoutent aux notes de leurs clients, ainsi qu’en réservant des espaces spécifiques. Cette question alimente le débat, alors que la ville envisage de facturer l'accès à la Plaza de España dans les prochaines semaines.

La plainte d’une cliente lance le débat dans la presse

Tout a commencé avec une publication dans El Correo de Andalucia qui rapportait les impressions d'une cliente confrontée à une tentative de facturation de 10 euros supplémentaires pour réserver une table en terrasse au soleil. 

Selon le journal, certains restaurants appliquent ce supplément pour les tables "premium" sur leurs terrasses.

Plus spécifiquement, la cliente a partagé son expérience dans un avis publié sur le site de voyages Tripadvisor, décrivant l'incident qui s'est déroulé dans un établissement de l'Hispalense. Elle écrit : « En dépit d’une réservation pour deux sur la terrasse, nous avons été placés à une table à l’ombre, même s’il restait des tables au soleil. Lors de la demande de changement, la serveuse nous a informés que ces tables étaient réservées et avaient un coût supplémentaire de 10 euros ». Les tables, comme elle le souligne dans le texte, n’ont jamais été occupées.

L'établissement en question, situé à proximité immédiate du pont de Triana, a réagi en soulignant qu'il ne s'agissait pas simplement de tables exposées au soleil, mais plutôt de la catégorie et de l'emplacement privilégié qu'elles offrent, en première ligne et avec des vues panoramiques améliorées.

Cette taxe est-elle légale?

El Correo de Andalucia rapporte les propos de Rubén Sánchez, porte-parole et Secrétaire général de Facua, une organisation de défense des droits des consommateurs : « Si la victime n'a pas été informée avant de s'asseoir, aucun supplément ne pourrait lui être facturé", soulignant ainsi une possible illégalité. « De plus, puisqu'il ne s'agit pas d'un espace public, cela exclut également une infraction, sauf si l'établissement était sur la voie publique. » Il appuie son propos en déclarant : « Ils (les bars) assimilent la première rangée aux meilleures vues, similaire à ce que font les théâtres ou les hôtels en matière de tarification". Pour lui, "l'augmentation est totalement disproportionnée" et il est logique de réagir en boycottant un établissement qui adopte cette politique.

Alors que, pour la ville, son secteur du tourisme est important et à l’approche de la Semana Santa où des millions de visiteurs se presseront dans les rues, la taxe déplait à un nombre grandissant de touristes. Les réseaux sociaux se sont enflammés à l’évocation de cette taxe qui pourrait se généraliser à à une multitude de bars dans Séville. Cette nouvelle manière de faire du commerce n’est par ailleurs pas unanime chez les directeurs des établissements, qui cependant ne se sont pas prononcés sur le sujet pour la plupart.

Alors profitez du soleil et du tinto de verano, un cocktail à base de vin typique d’Andalousie !