La dernière enquête de l'Organisation de consommateurs et usagers (OCU) montre une augmentation annuelle des prix de plus de 10% dans différents supermarchés. Quels sont-ils et quels produits ont le plus augmenté en Espagne?
L'IPC général a dit adieu au mois d'avril avec un taux annuel de 8,4%, selon l'Institut national de statistiques INE, ce qui constitue un répit par rapport au mois de mars où l'inflation avait atteint 9,8%. Ce n'est pourtant pas une bonne nouvelle puisque l'inflation sous-jacente (qui ne comprend ni l'énergie ni les denrées alimentaires, plus volatiles) a grimpé en flèche ce mois-ci pour atteindre 4,4 %, soit le taux annuel le plus élevé en 27 ans.
Or, si l'IPC sous-jacent ne ralentit pas, le risque d'une spirale inflationniste touchant l'alimentation, les transports et l'habillement est de plus en plus grand.
Des hausses de plus de 10% dans les supermarchés
C'est ce que détecte déjà l'OCU pour les aliments, avec des hausses de prix de plus de 10% dans certains supermarchés. Ainsi, les prix dans les principales chaînes de supermarchés ont augmenté de 9,4% en moyenne entre le 20 mars 2021 et le 8 mars 2022, selon une étude de prix réalisée par l'Organisation des consommateurs et des usagers (OCU) sur 156 produits alimentaires, d'hygiène et de droguerie dans dix villes espagnoles.
Malgré les hausses, Mercadona et Carrefour continuent de figurer parmi les chaînes nationales les moins chères, de même qu'Alcampo
Carrefour et Mercadona, ceux qui ont augmenté le plus
Le fait est que toutes les chaînes de supermarchés n'ont pas augmenté leurs prix de la même manière. C'est ainsi que Carrefour a accumulé une hausse de 12,1% au cours des 12 derniers mois et Mercadona de 11,4%, tandis qu'à El Corte Inglés et Hipercor la hausse a été de 7,7%. Néanmoins, Mercadona et Carrefour continuent de figurer parmi les chaînes nationales les moins chères, de même qu'Alcampo.
Les hausses ont atteint 84% des produits analysés, notamment les produits alimentaires. Les produits les plus touchés sont les huiles (hausse moyenne des prix de 34%), le poisson (16%), les aliments emballés (11%) et les produits laitiers (11%).
Ces augmentations sont particulièrement ressenties dans les produits de marque de distributeur, puisqu'ils partent de prix plus bas. En fait, l'OCU qualifie ces hausses de "très inquiétantes" car, si elles se poursuivent, elles entraîneront une augmentation de plus de 500 euros par an du panier d'une famille moyenne.