Quand on pense à une Fallera, la première chose qui nous vient à l’esprit, c’est la robe de soie et la coiffure emblématique. Mais les Falleras sont beaucoup plus que des jolies filles en tenue traditionnelle. Comme les Falleros, elles sont investies dans l’organisation des festivités. Rencontre avec Alejandra Fenollosa, Fallera depuis ses dix ans et vice-présidente du casal faller Ja Estem Tots. Elle nous partage son amour pour les fallas et son implication dans les célébrations.
Les fallas créent un vrai sentiment d’unité entre les Valenciens et les Valenciennes.
Comment a commencé votre histoire avec les fallas ?
Lorsque j’étais petite, j’avais peur des pétards, je détestais cela, alors mes parents ont décidé de m’inscrire dans un casal faller (le lieu où se réunissent régulièrement les membres d'une commission fallera pour célébrer leurs activités, NDLR) pour essayer de me faire surmonter cette peur. Je leur en suis extrêmement reconnaissante aujourd’hui. Cela a été le début de mon histoire d’amour avec les fallas. J’avais dix ans à l'époque et maintenant j’en ai 23. Au fil du temps, je me suis de plus en plus investie, et c’est ma deuxième année en tant que vice-présidente du casal faller Ja Estem Tots.
Pourquoi est-ce si important pour vous d’être Fallera ?
On représente la culture de la Communauté valencienne, ses traditions et son histoire. Être Fallera m'apporte une grande fierté : c'est l'expression de mes racines, de mon lieu d'origine, de l'environnement qui m'a vu grandir. C’est pour moi une manière de revendiquer ma culture et mon identité.
Faire partie d’un casal faller, c’est appartenir à une communauté. Pour moi, c’est une seconde famille.
Quelle place a le casal faller dans votre vie ?
Le casal faller a une place centrale dans ma vie. Il occupe beaucoup de mon temps libre : on organise des activités tout au long de l’année et on commence les préparatifs des célébrations des fallas à partir du mois de septembre. Mais comme on dit chez nous : 'Sarna con gusto, no pica' (Quand on travaille de bon gré, on ne sent pas fatigué). C’est quelque chose de très positif dans ma vie, alors le temps que j’y ai investi est très loin d’être du temps perdu. Faire partie d’un casal faller, c’est appartenir à une communauté. Pour moi, c’est une seconde famille.
Qui sont les Falleras, les reines des Fallas de Valence ?
J’imagine que la célébration des fallas est un moment incontournable pour vous.
Oui, pour moi les fallas sont des célébrations plus importantes que Noël par exemple. Je suis rarement aussi heureuse que durant les fallas. Ce n’est pas seulement la fête, mais c’est un moment de reconnexion avec mes racines. C’est un moment de joie, de célébration et de revendication de mon identité valencienne. C’est une semaine remplie d'émotions, de culture et d'histoire. Je pense que cela crée un vrai sentiment d’unité entre les Valenciens et les Valenciennes.
Pour vous, qu'est-ce que cela signifie d'être Fallera ?
Pour moi, une Fallera est une personne qui aime les fallas et qui est active dans la vie de ces fêtes. On peut être Fallera sans s’habiller en Fallera, les Falleras sont des personnes impliquées dans toute la préparation et la célébration des fallas. Dans mon casal faller, par exemple, qui réunit 450 personnes, il y a 20 femmes qui ont des rôles primordiaux, elles sont présidentes, trésorières, elles ont toutes sortes de fonctions directives… Lorsque j’étais plus jeune, ça n'était pas la norme d’avoir autant de femmes dans la direction mais aujourd’hui c’est de plus en plus normal.