

Istanbul et les côtes du sud de la Turquie viennent d'être visés par une série d'attentats, qui a fait au moins trois morts et des dizaines de blessés. Une organisation séparatiste kurde est derrière ces actions terroristes
Le souk d'Antalya s'est embrasésuite àl'explosion d'hier (Photo : AFP)
Alors que la saison touristique bat encore son plein en Turquie, une déferlante d'attentats vient de semer la panique dans la capitale et dans le sud du pays. C'est vendredi qu'a commencécette série sanguinaire, avec deux explosions qui ont blesséquatre personnes àAdana, une ville du sud. Dimanche soir, Istanbul a étéla cible d'une bombe, dans sa partie européenne, qui a fait six blessés.
Toujours dans la soirée de dimanche, Marmaris, très touristique ville de la côte sud du pays, a subi trois déflagrations. L'une d'elle, particulièrement violente, perpétrée contre un minibus, a fait 21 blessés dont dix vacanciers britanniques.
Hier après-midi, enfin, la station balnéaire d'Antalya ? très priséchaque étédes visiteurs turcs et européens ? a étévisée par une bombe, qui avait étéplacée près d'un souk, en centre-ville. Trois personnes sont mortes dans l'explosion et au moins une trentaine d'autres ont étéblessées. Une petite dizaine de touristes étrangers figureraient parmi les blessés, selon le vice-consul de Russie àAntalya. Un site de cascades situédans les environs d'Antalya avait déjàsubi une explosion fin juin, dans laquelle quatre personnes avaient perdu la vie.

L'explosion d'Antalya n'avait pas encore étérevendiquée hier soir. En revanche, le Tak (Faucons de la libertédu Kurdistan), une organisation rebelle kurde, a revendiquéhier sur son site internet les attentats qui ont frappéIstanbul et Marmaris. Ces séparatistes, qui s'étaient également attribués l'attentat de juin dernier, sont considérés comme les héritiers idéologiques du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), mouvement rebelle déclaréillégal par les autorités turques.
Le Tak entend embarrasser le gouvernement turc en mettant àmal les substantielles rentrées d'argent que le tourisme représente pour le pays. L'organisation a cette fois expliquéavoir agi pour venger Abdullah Öcalan, leader historique de la rébellion kurde, condamnéàla prison àvie en 1999 et qui a récemment fait l'objet de mesures de confinement.
Camille VAYSSETTES. (www.lepetitjournal.com) 29 août 2006








































