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REVOLUTION TUNISIENNE - Un an d'histoire

REVOLUTION TUNISIENNEREVOLUTION TUNISIENNE
Écrit par Lepetitjournal Tunis
Publié le 17 janvier 2012, mis à jour le 16 décembre 2020

Il y a un peu plus d'un an, un jeune marchand ambulant originaire de Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi, déclenche en s'immolant par le feu, ce qu'on appellera quelques mois plus tard "le printemps arabe"

Avenue Bourguiba, janvier 2011 - crédit photo : Life magazine

17 décembre. : Mohamed Bouazizi s'immole par le feu à Sidi Bouzid.

22 décembre : Un jeune se suicide électrocuté à Sidi Bouzid.

24 décembre. : Protestations à Menzel Bouzayane (gouvernorat de Sidi Bouzid). Les forces de police tirent sur les manifestants faisant un tué et neuf blessés.

 

28 décembre : Le président Ben Ali s'adresse au peuple et promet des solutions.

30 décembre: Limogeage des gouverneurs de Sidi Bouzid, Jendouba et Zaghouan.

4 janvier  : Bouazizi succombe à ses brûlures.

8 et 9 janvier : Mouvements de protestations à Tala, Kasserine et Regueb faisant de nouvelles victimes.

10 janvier : L'ancien président prononce un second discours dans lequel il menace de traduire en justice les protestataires et annonce la création de trois commissions nationales chargées de la réforme politique, de l'investigation sur la corruption et sur les dépassements enregistrés lors des mouvements de protestation.

Comme une traînée de poudre

11 janvier : Suspension des cours dans les établissements scolaires et universitaires.

11 janvier : grève générale de trois jours organisée par l'UGTT.

11 janvier : Nouveau suicide d'un jeune à Sidi Bouzid.

11 janvier : Les protestations prennent une ampleur sans précédent dans la capitale Tunis.

12 janvier : Limogeage du ministre de l'Intérieur et du Développement local Rafik Belhaj Kacem.

12 janvier : libération des personnes interpellées lors des manifestations.

12 janvier : Couvre-feu dans le Grand Tunis de 20H00 à 05H00.

13 janvier : Les protestations s'étendent à d'autres régions faisant de nouveaux martyrs.

13 janvier : Ben Ali prononce un troisième discours et décide la dissolution du gouvernement et l'organisation d'élections législatives dans six mois.

Dégage !

14 janvier : Des milliers de manifestants à l'avenue Habib Bourguiba à Tunis revendiquent le départ de Ben Ali.

14 janvier : Fuite de Ben Ali et de son épouse vers l'Arabie Saoudite.

14 janvier : Arrestations de 30 membres de la famille de Ben Ali et celle de son épouse.

14 janvier : Mohamed Ghannouchi annonce qu'il assure la présidence de la République par intérim conformément à l'article 57 de la constitution.

15 janvier : Foued Mebazâa nommé président de la République par intérim conformément à l'article 56 de la constitution.

16 janvier : Ouverture d'une enquête judiciaire à l'encontre de l'ancien directeur de la garde présidentielle Ali Seriati.

17 janvier : Ghannouchi forme "un gouvernement d'union nationale".

19 janvier : Libération de 1800 détenus dont des prisonniers d'opinion du mouvement Ennahdha.

20 janvier : Manifestations pacifiques dans le différentes régions contre la présence des symboles de l'ancien régime dans le gouvernement.

23 janvier : Assignation à résidence surveillée de Abdelaziz Ben Dhia, Abdallah Kallel et Abdelwahab Abdallah.

23 janvier : "La marche de la liberté" part de Sidi Bouzid à destination de la Kasbah de Tunis pour revendiquer la destitution du gouvernement.

26 janvier : Mandat d'arrêt international contre Ben Ali et son épouse.

27 janvier : Constitution d'un nouveau gouvernement. Plusieurs symboles de l'ancien régime sont écartés.

30 janvier : Retour à Tunis de Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennadha de son exil en Angleterre.

3 février : Nomination de nouveaux gouverneurs dans toutes les régions.

18 février : Création de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, présidée par Iyadh Ben Achour.

19 février : Amnistie en faveur des prisonniers politiques.

Le peuple veut

20 février : Organisation "d'El Kasbah 2" pour revendiquer la démission de Mohamed Ghannouchi et la création de l'Assemblée nationale constituante.

27 février : Démission de Ghannouchi et nomination de Béji Caïd Essebsi à la tête du gouvernement.

2 mars : Foued Mebazâa annonce l'organisation des élections de l'Assemblée nationale constituante pour le 24 juillet.

7 mars : Formation d'un nouveau gouvernement de technocrates.

9 mars : Dissolution du RCD (l'ancien parti au pouvoir) et autorisations pour la création de nouveaux partis.

15 mars : Mis en place de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), présidée par Kamel Jendoubi.

8 avril : Interdiction de voyage à tous les impliqués dans des affaires de corruption et aux ministres, conseillers et proches de Ben Ali.

11 avril : Interdiction aux cadres du RCD dissous de se présenter aux élections de l'Assemblée Constituante.

13 avril : Ben Ali poursuivi dans 18 affaires dont conspiration contre la sécurité du pays, meurtre avec préméditation et consommation et trafic de drogue.

3 mai : Premier rapport du syndicat des journalistes (SNJT) sur la situation des journalistes après le 14 janvier.

4 mai : Premier jugement de Ben Ali, condamné par contumace à 15 ans de prison pour port d'armes et détention de stupéfiants et de pièces archéologiques.

5 mai : Les déclarations de l'ancien ministre de l'Intérieur Farhat Rajhi sur les dangers qui menacent le pays et les élections défraient la chronique et déclenchent des manifestations à l'avenue Habib Bourguiba.

7 mai : Mebazâa limoge Farhat Rajhi de son poste de président du comité supérieur des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Couvre feu décrété sur le grand Tunis.

9 mai : La commission d'établissement des faits sur la corruption et les malversations saisit de grandes quantités de bijoux et de devises au palais de Sidi Bou Saïd.

11 mai : L'affaire Ben Ali et Haj Kacem déférée devant le tribunal militaire.

28 mai : 3e jugement pas contumace de Ben Ali, la sentence totale monte à 66 ans d'emprisonnement.

Enfin de vraies élections

8 juin : Report au 23 octobre de la date des élections de l'Assemblée Constituante

15 juillet : Les forces de sécurité avortent la tentative d'un 3e sit-in à la Kasbah.

15 août : Des centaines de tunisiens descendent dans la rue pour revendiquer l'indépendance de la justice après la libération d'anciens ministres.

1er octobre : Démarrage de la campagne électorale pour la Constituante.

6 octobre : Interpol arrête à Rome Moez Trabelsi, neveu de Leila Ben Ali, objet d'un mandat d'arrêt international.

7 octobre : Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du gouvernement de transition, reçu à la maison blanche.

14 octobre : Protestations contre la diffusion par Nessma TV du film d'animation Persépolis. Le domicile du directeur de la chaîne attaqué.

16 octobre : Des milliers de citoyens manifestent à Tunis pour le respect de la liberté d'expression et contre la violence.

20-22 octobre : Vote à l'étranger pour l'élection de la Constituante.

Ennahdha en tête

23 octobre : Scrutin pour la Constituante dans toute la Tunisie. Le parti islamiste Ennahdha remporte 89 sièges sur 217.

27 et 28 octobre : Violences à Sidi Bouzid après l'annulation de plusieurs listes gagnantes d'Al-Aridha.

3 novembre : La Cour d'Appel maintient les jugements à l'encontre d'une trentaine de proches de Ben Ali, dont sa femme Leila Trabelsi.

22 novembre : L'Assemblée Constituante élit son président, Mustapha Ben Jaâfar, président du parti Ettakatol.

28 novembre : Des étudiants salafistes observent un sit-in devant le bureau du doyen de la Faculté des lettres de la Mannouba en protestation contre la décision du conseil scientifique d'interdire l'accès d'étudiantes portant le Niqab aux salles d'examen.

30 novembre : La justice militaire inculpe Ben Ali et le condamne à 5 ans de prison. Début du Sit-in du Bardo, devant l'Assemblée Consituante : les manifestants réclament plus de transparence et la protection de la démocratie. Il durera 18 jours.

11 décembre : L'Assemblée Constituante adopte le projet de loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics (mini constitution).

12 décembre : Election de Moncef Marzouki président de la République par les membres de la Constituante.

13 décembre : Marzouki prend ses fonctions de président.

14 décembre : Marzouki charge Hamadi Jebali de constituer un gouvernement dans un délai ne dépassant pas 21 jours.

22 décembre : La constituante présente le nouveau gouvernement Hamadi Jebali

14 janvier 2012 : commémoration en demi-teintes de l'an 1 de la révolution

Isabelle Enault (www.lepetitjournal.com/tunis.html) mardi 17 janvier 2012

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Publié le 17 janvier 2012, mis à jour le 16 décembre 2020

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