

Michela Vittoria Brambilla, ministre du Tourisme, présente un projet fortement soutenu par le gouvernement: il s'agit de relancer l'économie touristique, particulièrement en danger en cette période de crise. En tant qu'acteur principal sur la scène touristique, la Toscane a déjà lancé de nombreuses initiatives
Italia e turismo
Hier, au Palazzo Chigi, le ministre du Tourisme, Michela Vittoria Brambilla, a annoncé le lancement du projet Italia e Turismo, signé par le Gouvernement et par les représentants des banques italiennes. Un plan d'investissement de 1,6 milliard d'euro sera mis en place pour dynamiser le secteur. Silvio Berlusconi, présent à la conférence de presse, est convaincu que la relance de l'économie italienne passe par le développement du patrimoine culturel et touristique du pays. Cette conviction s'inscrit dans la continuité de son action politique: rassembler l'action du Gouvernement et des Régions autour d'un plan de politique nationale du tourisme. Lorsque la compagnie aérienne Alitalia se trouvait au bord de la faillite, à deux doigts de passer entre les mains d'une compagnie étrangère, Berlusconi avait insisté avec forces pour que les principaux agents économiques italiens interviennent. L'objectif principal était celui de conserver une certaine indépendance italienne, et favoriser les flux touristiques vers les localités du pays.
Régions et tourisme
L'autonomie accordée aux régions en matière de politique touristique a conduit à une fragmentation, pas toujours positive, sur l'économie. La Toscane est l'exception qui confirme la règle. L'intervention régionale s'est révélée capitale pour le développement de ce secteur occupant 70.000 personnes, représentant 8% du Pil et dont le chiffre d'affaires atteint les 9 milliards d'euros. S'attardant à offrir le meilleur accueil possible tout en sauvegardant son patrimoine naturel et culturel, la Toscane n'est jamais avare de nouvelles initiatives et de propositions. Le lancement du site www.turismo.intoscana.it répond à cette logique. Nombreux acteurs de différents domaines apportent leur contribution à ce débat.
Débat à l'ENS Pise
En cette période de crise globale, un débat sur le thème ardu de la gestion des biens culturels et de leur valorisation a été organisé à Pise par le Conseil régional de Toscane. L'Ens, fondée à Pise en 1810 par Napoléon comme succursale de l'Ecole normale de Paris en Toscane, a assisté à la confrontation entre le professeur Salvatore Settis (Président de l'ENS) et le banquier Giuseppe Mussari (Président du Monte dei Paschi). Settis a appelé à une intervention étatique pour encourager les investissements privés: "Nous devons nous aussi investir dans la culture pour sortir de la crise." Mussari a souligné combien cette intervention est urgente, puisque les fondations bancaires semblent destinés à un repositionnement. Fabiana Angiolini, présidente de la Fondation du Conseil Régional, a conclu en rappelant que durant la crise, le secteur est malheureusement le premier pénalisé. Il nécessite donc d'une attention particulière.
Rédaction Toscane (www.lepetitjournal.com/toscane) Jeudi 4 juin 2009
Photo: Logo du Ministère du Tourisme;Scuola Normale (crédit: Lpj/Toscane)




































