L'Open d'Australie, qui débute lundi, marque le retour de la Suissesse Martina Hingis. L'ancienne numéro 1 mondiale veut de nouveau goûter aux joies de la victoire après trois ans d'absence. Pas si simple !
Pour Martina Hingis, retrouver une place parmi les meilleures ne sera pas une partie de plaisir (photo AFP)
En octobre 2002, Martina Hingis, meilleure joueuse au monde, arrêtait le tennis àla suite de blessures aux chevilles et au talon. À seulement 22 ans (!), elle quittait alors le circuit nantie d'un superbe palmarès : 5 tournois du grand chelem, 40 titres en simples, 36 en doubles, et 209 semaines au sommet de la hiérarchie mondiale !
Elle confiait àl'époque pour justifier sa retraite anticipée : "Quand vous avez étén°1 mondiale quatre ans, vous ne pouvez pas vous contenter du moins. Or, àpartir du moment oùje ne peux plus rivaliser au plus haut niveau? "
Après un premier come-back ratéen février 2005, la plus jeune n°1 mondiale de l'histoire fera son grand retour lundi pour l'ouverture de l'Open d'Australie. Les belles prestations, la saison passée, de la revenante Pierce, ou des Belges Hénin et Clijsters après de graves blessures, ont fini de convaincre la Suissesse de la pertinence de son choix.
Le chemin est encore long
À Gold Coast, la semaine dernière, Martina Hingis a atteint les demi-finales. Mais, elle n'a battu que des joueuses de second rang avant de s'incliner face àl'Italienne Flavia Pennetta, 23ème mondiale.
Les observateurs attendaient son premier gros test face àJustine Hénin, n°8 mondiale, au premier tour du tournoi de Sydney lundi. En une heure et deux sets (6-3, 6-3), la Belge a montréàla revenante le chemin àparcourir pour revenir au plus haut niveau. "Justine a toujours étéun plus rapide, un peu plus vite, a remportéles points importants, et c'est tout ce qui fait la différence"constatait Martina.
En trois ans, le tennis féminin a beaucoup évolué: les joueuses sont plus puissantes et frappent plus fort. Malgrésa diabolique science de jeu, Martina Hingis risque de voir s'accentuer la différence lors de rencontres face àDavenport, Sharapova, Mauresmo, Pierce, Clijsters ou les s?urs Williams. De quoi faire méditer Monica Seles qui, à32 ans, souhaite également revenir àla compétition?
Jérémy PATRELLE. (LPJ) 12 janvier 2006
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