Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

PORTRAIT – David Szerman, créateur de films

Écrit par Lepetitjournal Tel Aviv
Publié le 19 juillet 2012, mis à jour le 20 novembre 2012

David Szerman est un réalisateur franco-israélien. Parcours d'un cinéaste amoureux de son art et de l'Histoire.

David Szerman devant sa table de montage - Photo : DR

En s'installant en Israël, en 1994, David Szerman ne se cherchait pas. Il savait depuis longtemps quelle était sa passion : le visuel, la mise en scène du réel, raconter une histoire. En Israël, il a trouvé une lumière qui parle à la caméra et une source intarissable d'histoires à raconter.

Son diplôme français de réalisateur en poche, David Szerman part à la rencontre de la diversité israélienne. L'histoire du peuple juif, d'une richesse insoupçonnée et en plein devenir, accroche son objectif. Après avoir mis en scène Herzl dans une fiction, il réalise notamment, en 2002, un film sur les fouilles archéologiques de Qumran.

Image du film sur les fouilles archéologiques de Qumran - Photo : DR

C'est l'histoire d'un groupe d'archéologues américains, français et israéliens qui, poussés par leur foi, vont déployer des moyens draconiens pour retourner la terre du Qumran, à proximité de la Mer morte, et y engager des fouilles de grande ampleur, convaincus que là se trouve le 'deuxième rouleau de cuivre'. Celui-ci devra leur révéler l'emplacement des trésors du Temple de Jérusalem. Le film suit ces juifs et ces chrétiens qui prient dans le désert au lever du soleil, chacun à sa façon, espérant que la nouvelle journée fera fructifier leurs efforts. Un film atypique, qui n'est ni un documentaire, ni une fiction, et qui ne peut être vu que comme un hommage à la beauté du ciel et de la terre de Qumran, sans pitié pour ceux qui élèvent leur foi au dessus de la raison.

L'histoire du peuple juif ne s'arrête toutefois pas aux vestiges archéologiques. Une série de films sur les conversions en Israël, réalisés pour l'émission de Josy Eisenberg sur France 2 la Source de vie, suit le parcours tendu de ceux qui ont choisi de devenir juifs conformément aux exigences de l'orthodoxie : des jeunes filles dont le père est juif mais pas la mère, des prêtres convaincus que la vérité se trouve à la source (donc dans l'Ancien testament).

Mais ailleurs aussi, dans des régions aussi reculées que le Mizoram et le Manipur, en bordure de l'Himalaya, ou en Côte d'Ivoire, des hommes et des femmes se revendiquent du peuple d'Israël. David Szerman consacre un film au Bné Menashé, puis se rend à deux reprises en Côte d'Ivoire à la rencontre des Danites, une tribu ivoirienne qui affirme descendre du Dan de la Bible. Accompagné de rabbins d'Israël, le réalisateur parcourt, caméra à l'épaule, les villages de la région des 18 montagnes, à la rencontre de ces (peut-être) frères. Les Danites sonneront du Chofar pour les nouveaux venus d'Israël et leur offriront des habits traditionnels qui rappellent étrangement le châle de prière juif : le talite.

David Szerman se déplace avec sa caméra depuis l'âge de 7 ans - Photo : DR

C'est aujourd'hui sur ce périple géographique et spirituel que travaille David Szerman, en collaboration avec France 2 et la Source de vie. Des images qui vous emportent au fin fond d'une Afrique que l'on ne connaît pas, des témoignages aussi émouvants qu'étonnants ont été mis en boîte. Nous les avons vus. Le film passera dans quelques mois sur France 2, mais on peut déjà regarder la bande annonce sur YouTube en cliquant ici.

David Szerman, qui se déplace avec sa caméra depuis l'âge de sept ans, a transmis sa passion à ses trois enfants : sa fille de quinze ans est déjà assistante monteuse et camérawoman après le lycée, et le petit dernier, huit ans, ne conçoit pas de faire un autre métier quand il sera grand.

Quand il ne voyage pas en quête de nouveaux témoignages et de nouvelles images, David Szerman filme et réalise les évènements d'organisations et de particuliers. Chez lui, un film de commande devient un film d'art, dont le souvenir indélébile sera conservé à jamais.

Talia RANTANEN (lepetitjournal.com/telaviv) Jeudi 19 juillet 2012

logofbtelaviv
Publié le 19 juillet 2012, mis à jour le 20 novembre 2012

Flash infos