Le Conseil économique, social et environnemental a adopté sa résolution « Construire la Francophonie contemporaine avec les citoyennes et les citoyens », en vue du 18e sommet de la Francophonie de Djerba en novembre 2021.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’investit au service d’une Francophonie dynamique et considère qu’il est indispensable que le prochain Sommet de la Francophonie soit l’occasion de rappeler le lien inextricable entre la démocratie et les pays francophones. Le Conseil juge nécessaire de réinvestir des valeurs de solidarité et de coopérations internationales.
Le 18e Sommet de la Francophonie à Djerba
Cette année, la Francophonie fête un double anniversaire. Ce sont les 50 ans de la création de la Francophonie (Déclaration de Niamey du 20 mars 1970) et les 20 dans de la Déclaration de Bamako (du 2 novembre 2000). Pour cette occasion, le monde francophone a pour ambition de guider la société vers une plus grande participation dans l’action institutionnelle.
En 2021, le 18e Sommet de la Francophonie, sur le thème de la « connectivité dans la diversité », se tiendra à Djerba, en Tunisie, les 20 et 21 novembre. Cet événement constitue un enjeu majeur pour rappeler le lien entre la démocratie et la Francophonie. À l’heure de la crise sanitaire et de ses conséquences sur les populations, la Francophonie a plus que jamais un rôle à jouer, à travers le réinvestissement des valeurs de solidarité et de coopération qui ont présidé à sa création.
Une résolution adoptée
Le CESE a présenté la résolution, aujourd’hui adoptée, lors d’une séance plénière du 12 janvier 2021. Portée par Marie-Béatrice Levaux, référente de la Francophonie du CESE et Vice-Présidente de l’UCESIF (Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires francophones), et présidée par Jean-Marie Cambacérès, elle formule plusieurs principes et recommandations qui doivent guider les priorités et l’action institutionnelle dans les prochains mois et années. Cette résolution donnera au gouvernement français et aux institutions des recommandations pour une Francophonie contemporaine en France et à l’international.
Marie-Béatrice Levaux pense que « notre francophonie a un avenir pour réécrire une autre page de ce monde avec des valeurs plus humaines et plus d’égalités. Nous avons tout pour réussir, à condition que nous le faisions ensemble. Toute puissance est faible, à moins d’être unie ».
Le CESE, dans sa résolution, appelle à préserver un niveau élevé de coopération internationale et d’aide publique au développement. Le Conseil voudrait davantage associer la jeunesse pour faire vivre la Francophonie et ses valeurs, et continuer à ériger l'inclusion numérique à des fins éducatives, culturelles et de développement économique, visant en premier lieu l’espace francophone. Selon lui, il faut promouvoir la Francophonie, l’éducation pour les garçons et les filles, la langue française et les valeurs humanistes. Pour cela, le Conseil soutient les priorités de l’OIF en faveur de l’égalité femmes-hommes et de la place de la jeunesse, notamment celles de l’association « La Francophonie avec Elles ».
Un enjeu européen en 2022
À partir du 1er janvier 2022, la France prendra la présidence tournante de l’Union européenne (UE) pour une durée de six mois. Pour le secrétaire d’État chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie, Jean-Baptiste Lemoyne, cette organisation du calendrier est une véritable aubaine et opportunité pour placer la Francophonie au sein de l’UE : « Nous souhaitons faire de la présidence française de l’Union européenne un levier pour politiquement porter la Francophonie, qui ne sera sinon jamais portée par aucun état membre ».