Un concept de dépôt-vente né d’un constat pendant le lockdown : « qu’il est difficile de s’habiller comme on aime à Singapour ! ». Marie Migairou et Juliette Chartres, à Singapour depuis deux ans, décident de partir à l’aventure entrepreneuriale pour offrir des vêtements et accessoires de seconde main et en parfait état qui correspondent au style français. Le pari est lancé. One Soul Many Stories voit le jour au dernier trimestre 2020, comme un joyeux pied de nez à cette période stérile. Lepetitjournal.com de Singapour les a rencontrées afin de découvrir ce beau projet.
Marie et Juliette, en quelques mots
Juliette, 38 ans, maman de 2 enfants, bientôt 3, arrive de Londres où elle a passé 13 années dans le marketing et la communication. Juliette a toujours eu en elle cette sensibilité sur les matériaux, le style vestimentaire. Sa famille a la fibre de la bonne affaire, des vêtements de grande qualité, de belles coupes, à un bon prix. L’envie d’avoir son propre business est viscérale. Être son propre patron permet une flexibilité totale quant à son emploi du temps, c’est un challenge personnel qui respecte les responsabilités familiales.
Marie, 39 ans, maman de 2 enfants, a occupé pendant 12 ans à Paris des fonctions commerciales en France et à l’export. Elle a baigné dans une histoire familiale d’entrepreneuriat et a été influencée par sa mère et sa grand-mère cultivant le goût des belles choses et l’art de recevoir. Sa ville natale de Millau, capitale du gant, dans laquelle émanait une culture du travail artisanal, du cuir, du détail, est toujours une référence. Les gantiers et mégissiers encore en activité travaillent essentiellement au service des marques de luxe.
Une idée de concept store née pendant le confinement
La période de confinement a permis de réaliser le besoin à Singapour de se procurer des marques vestimentaires de qualité correspondant au style français sans payer un maximum. De trop nombreuses annonces sur les réseaux sociaux aboutissent souvent à une déception pour l’acheteur. Les achats en ligne ne sont pas adoptés par tous car il est difficile d’appréhender la taille et de ressentir la matière. L’expérience shopping en ville n’est pas idéale, et est loin d’être facile. À côté de cela, les ventes éphémères nous surprennent par leur effet découverte.
La fast fashion et son gaspillage sont un débat indépendant de Singapour. Le secteur industriel est la deuxième industrie la plus polluante au monde. La commercialisation de produits de seconde main participe à l’économie circulaire et propose un mode de consommation alternatif.
Le concept store est hyper développé à Paris, la mise en ambiance des articles permet d’oublier qu’il s’agit de seconde main et procure une joie lors du passage en caisse.
L'approvisionnement de la source aux ressources
Marie et Juliette ont dans un premier temps fait jouer leurs réseaux d’amis, puis les réseaux sociaux pour trouver les pièces vestimentaires à récupérer. Un seul post sur le groupe Facebook
Singapour nanas leur a permis d’enregistrer plus de 300 articles en une semaine ! Leur offre séduit car cela rend la vente et l'achat de seconde main anonymes. Assez vite, le bouche à oreille devient aussi moteur pour les dépôts. A ce jour, elles ont déjà sélectionné plus de 700 pièces qu’elles présenteront lors de leur prochain pop-up : des marques premiums et luxes jusqu'à 85% moins cher qu’en magasin.
Des pièces pour tous les jours des marques françaises telles que Maje, Claudie Pierlot, BA&SH, Sandro, Comptoirs de Cotonniers... mais aussi des pièces d'exception comme une robe de cocktail sublime signée Azzedine Alaïa, une veste Pierre Balmain à vous mettre des étoiles dans les yeux, des sacs à main Dior, Céline, Chanel, YSL comme neufs, des paires de chaussures Louboutin, Dior, Gucci à peine portées et tellement d’autres belles pépites à découvrir...
De la rigueur de la sélection à l’étiquetage minutieux
Fixer un bon prix à une pièce de seconde main est un vrai défi. Il faut que tout le monde s’y retrouve. La sélection se doit d’être rigoureuse au moment de l’enlèvement chez la vendeuse. Chaque pièce est inspectée minutieusement deux fois, une fois avec la vendeuse et l’autre lors de la rédaction du contrat. Après la sélection critique, vient l’étape de la fixation du prix. Il faut uniformiser pour être équitable entre les vendeuses. Un gros travail d’étude de marché est réalisé. Il s’agit de trouver la médiane en prenant en compte l’offre et la demande. Les activités de sélection, de conditionnement, de stockage d’étiquetage et de référencement sont très chronophages.
La recherche de lieux originaux en cette période est un défi
En phase 2 de déconfinement les règles sont strictes en termes de respect de limite en nombre/ mètre carré. L’idée de base était d’être hébergées dans un endroit totalement différent (galerie d’art, magasin de meubles, ….) afin de créer une ambiance shopping originale et une relation gagnant/gagnant pour amortir les coûts de location très onéreux à Singapour. Le Mall n’attire pas nos entrepreneuses qui y voient la représentation de cet excès de consommation associé au caractère impersonnel du lieu. Le premier pop-up a finalement été trouvé par le bouche à oreille. Il s’agit d’une ravissante shop-house à Duxton Hill. Pour respecter les distanciations sociales, la priorité sera laissée aux détenteurs d’une invitation à retirer librement sur leur site internet.
La recherche de partenaires et la convivialité associée
Marie et Juliette souhaitaient s’entourer de petits créateurs et de marques qui leur correspondent pour embellir l’expérience clients et proposer des idées cadeaux à l’approche des fêtes. Pour leur première vente éphémère qui aura lieu les 10 et 11 décembre prochain, elles auront le plaisir d’accueillir Solveig de Fontgalland de My French Concession et ses bougies, savons et senteurs exquises, The Blum Collection présentant leurs carnets photo originaux, Amaclem et sa collection de masques, coussins et articles enfants principalement en Liberty, ou encore Livac Designs proposant des créations murales originales autour de Singapour.
Pour couronner le tout, l’ambiance sera servie sur une musique de fond et finement bullée grâce à The Wine Odyssey_TWO qui offrira une dégustation en fin de journée.
Marie et Juliette nous donnent rendez-vous ces 10 et 11 décembre prochain au 10A Duxton Hill, de 8h30 à 20h30 pour y découvrir le premier pop-up One Soul May Stories.
Retirer votre invitation et retrouvez toutes les informations sur leur site, Instagram ou Facebook