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Acteurs de "La Nuit de Valognes" à Shanghai : "Le bonheur de jouer ensemble"

Après le succès de la pièce "La Nuit de Valognes" qui a attiré environ 150 personnes chaque soir, nous avons tenu à rencontrer la troupe pour partager avec eux les coulisses de cette production et leurs parcours. Emmanuelle, Kristina, Laura, Jean-Marc, Marie, Antoine, Joaquim et Léa se confient.

nuit de valognenuit de valogne
@Sonia Rivière - La troupe sous les applaudissements du public
Écrit par Sonia Rivière
Publié le 9 juin 2024, mis à jour le 11 juin 2024

J'ai joué Don Juan dans la pièce

Pouvez-vous commencer par vous présenter et nous dire quel rôle vous avez joué dans la pièce ?

Emmanuelle : Je suis originaire du Sud-Ouest de la France. Je suis arrivée il y a un an et demi à Shanghai pour une première expatriation en famille. Je travaille en R&D dans le secteur des cosmétiques depuis presque 20 ans. J’ai joué Melle de la Tringle pour ma première expérience au théâtre, une célèbre romancière qui s’est donnée a l’art et a l’intelligence plutôt qu’aux hommes, après avoir été abandonnée par Don Juan. C’est un personnage abîmé comme la plupart des victimes de Don Juan. Dans le déni, elle s’est réfugiée dans l’écriture de romans d’amour. Ce procès va changer le cours de son existence, et qui sait… peut être finira-t-elle par écrire des histoires plutôt sur sa peau, comme sa nouvelle amie La Comtesse De La Roche Piquet.

Kristina : Je suis allemande. Je suis à Shanghai depuis 5 ans. J’ai rejoint la troupe en 2023. Avant, j’ai eu peu d'expérience dans le théâtre au lycée et pendant les études comme moniteur de colonies de vacances. J’ai appris le français à l’école et pendant un échange scolaire de 6 moins. Je travaille comme ingénieur textile dans la création de vêtements chez un fabricant de pulls ce qui m’a permis de participer à la création des costumes pour la pièce de théâtre.

Laura : J’ai 33 ans et ça fait quelques années que je suis à Shanghai au plus grand des hasards. J’ai interprété le rôle de Madame Cassin dans la pièce. C’est un personnage féminin bienveillant et confiant. Elle apporte un certain équilibre par rapport aux autres rôles féminins plus forts et plus marqués en termes d’émotions. 

Jean Marc : Je suis chef d’entreprise depuis 20 ans. Je réside en Chine depuis 30 ans… donc plus chinois que français techniquement mais très attaché et fier de mes origines et de ma langue bien  sûr ! J’ai eu l’honneur de jouer Don Juan dans la Nuit de Valognes.

Marie : Je fais du théâtre depuis l’adolescence et je joue la Duchesse de Vaubricourt. 

Antoine : Je suis metteur en scène. Je joue aussi le rôle du Chevalier de Chiffreville, qui apparaît dans l’acte III.

Joaquim : Je suis en chine depuis 1999. J’ai joué dans de nombreuses pièces de théâtre et j’ai aussi été metteur en scène. Ensuite, j’ai préféré profiter de mes trois enfants et je suis maintenant revenu sur le devant de la scène. Je voulais Don Juan mais mes amis m’ont dit que mon physique ne correspondait pas donc j’ai finalement joué Sganarelle.

Léa : Je joue Marion. Je suis la seule chinoise de la troupe. 

Les plus anciens ont eu à cœur de nous transmettre leur expérience

Comment se sont passées les répétitions ?

Emmanuelle : Lors des répétitions, nous avons fait de nombreux ateliers, car pour jouer il ne s’agit pas seulement de reciter des lignes. Il faut savoir exprimer une émotion, avoir la bonne posture, une certaine tension du corps, savoir se placer et se déplacer, projeter sa voix mais aussi se concentrer et tenir compte de ce qui nous entoure. Les répétitions se sont toujours déroulées dans la bonne humeur et la bienveillance. Les plus anciens ont eu à cœur de nous transmettre leur expérience, leurs conseils, leur passion, mais aussi leur confiance. Et nous avons eu la chance d’être guidés par un metteur en scène talentueux qui nous a coache avec énergie tout du long. J’ai vraiment eu l’impression de faire partie d’une équipe et de retrouver la dynamique que j’ai pu connaitre auparavant en jouant au sein d’une équipe de rugby féminine : pas de petit rôle, pas de grand rôle, mais le rôle d’une équipe, celui de réussir à monter un projet ambitieux avec l’envie de se dépasser ensemble.

Kristina : La troupe est un groupe très sympa, qui a intégré les nouveaux membres de cette année très vite. Donc à côté des répétitions, on prend du plaisir à discuter et à prendre un verre ensemble. Les exercices fait pendant les répétitions et les instructions données par Antoine sont très claire et m’ont aidé à progresser rapidement.

Laura : Les répétitions demandent un équilibre entre retrouvailles de partenaires de théâtre et travail assidu. C’était avant tout un moment de stress par peur de ne pas avoir travaillé les lignes du texte correctement, de mémoriser le texte avec perfection et surtout elles ont demandé de la concentration pour se rappeler du placement, de l’émotion à donner et des interactions à avoir entre les personnages. 

Jean Marc : Le challenge pour Don Juan est le nombre de lignes à apprendre mais en ce qui me concerne ce n’est jamais l’écueil le plus important. Je saisis chaque moment possible pour les apprendre. C’est un plaisir. J’aime particulièrement tirer profit des heures passées en avion, en train, dans les taxis pour me plonger dedans et c’est une pratique quotidienne. Comme un rituel, une gymnastique du cerveau. Nous voir ensemble une à deux fois par semaine est essentiel pour mettre tout cela en musique et créer un lien avec le reste de l’équipe, essentiel pour offrir une bonne performance au public.

La confiance mutuelle et la cohésion sont primordiales

Marie : Cette année nous avons accueilli de nombreuses nouvelles recrues sans expérience théâtrale. Il a donc été nécessaire de les accompagner, de les rassurer, mais surtout de recréer un véritable esprit de troupe. La confiance mutuelle et la cohésion sont primordiales au sein d’une troupe. Le public perçoit clairement la différence entre un groupe qui n'est qu'un assemblage d'individus et un groupe véritablement uni.

Antoine : En tant que metteur en scène, je suis naturellement présent à chacune des répétitions. C'est très prenant, et c'est en plus de la supervision de tout le reste. De surcroît, on a tous un travail, une vie, et les répétitions sont le soir, mais il faut tout de même parvenir à motiver et les acteurs, leur passer l'énergie en même temps que les consignes, les tenir quand ils sont dissipés comme des collégiens, ou les ranimer quand ils sont épuisés après une journée déjà bien remplie, et puiser cette envie en soi n’est pas facile tout le temps ! Ceci dit, les acteurs ont été vraiment super, les nouveaux comme les anciens, avec une excellente attitude, généreuse, professionnelle, et ça a rendu le processus non seulement plus efficace mais aussi vraiment plaisant pour tout le monde et toujours constructif. 

Joaquim : Je ne suis pas trop stressé, un peu de trac c'est vrai mais tout à fait gérable. La dédramatisation par l'humour m'aide le cas échéant.

J’adore libérer mon énergie 

Léa : Je suis une femme dynamique. J’adore libérer mon énergie sur la scène pendant les répétitions donc cela c’est très bien passé. 

Quel a été le plus grand défi pour vous durant ces répétitions ?

Emmanuelle : Mon plus grand défi a été d’arriver à projeter ma voix et à rester concentrée pendant toute la durée de la pièce, en particulier lorsque j’étais sur la scène mais sans avoir de lignes.

Kristina : La langue soutenue du texte. Éric Emmanuel Schmitt a écrit La Nuit de Valognes avec des très beaux dialogues, mais aussi avec beaucoup de mots que je n’avais jamais entendu avant et qui ne sont pas utilisés dans la vie quotidienne comme par exemple l'utilisation du passé simple. Heureusement, l’équipe et surtout Antoine, m’ont beaucoup aidé à comprendre le texte et le pratiquer plusieurs plusieurs fois pour une obtenir une prononciation correcte. 

Laura : Pour moi, le plus grand défi reste encore la mémorisation du texte. Parfois le naturel reprend le pas et bien que ce que l’on dise fasse sens, il faut respecter le texte de l’auteur. 

Nous devons jouer, pas reproduire qui nous sommes dans la vie

Jean Marc : Renoncer à mon contrôle et m’en remettre totalement à la direction de notre metteur en scène Antoine Kubler. Les répétitions doivent être nombreuses, peu espacées pour être efficaces. Il doit y avoir du travail personnel conséquent. Et puis, nous avons tous notre propre idée sur la façon de jouer. On ne se voit pas jouer ou alors en vidéo sur quelques petites parties. Rester sur ce que nous voulons être n’a finalement que peu d’intérêt. Nous devons jouer, pas reproduire qui nous sommes dans la vie et rester dans notre zone de confort, sinon cela n’a pas d’intérêt. Il faut s’oublier d’abord, accepter ce personnage qui n’est pas nous ensuite, et être très humble tout le temps. De son côté, le metteur en scène doit faire preuve d’empathie et de patience. C’est difficile pour lui également. Il a un chrono dans la tête. Une fine corde où il faut danser pour intimer une direction tout en laissant un peu de liberté à l’acteur. 

Marie : Mon plus grand défi a été de trouver le ton de voix de la Duchesse. Je voulais lui donner du gravitas avec une voix plus grave que la mienne, et une prononciation aristocratique, mais sans la rendre trop sérieuse, pédante, ou caricaturale car c’est un personnage plein d’humour. Je ne suis pas certaine d’avoir pleinement réussi !

Antoine : Ils sont multiples. Comme mentionné, il y a l’énergie, mais aussi gérer les personnalités de chacun, ne jamais perdre de vue que nous sommes tous dans un processus d’apprentissage, être exigeant au maximum mais savoir en même temps ménager des acteurs amateurs qui donnent de leur temps… Mais je dirais que le timing est ce qu’il y a eu de plus difficile dans cette production. Gérer le temps qui reste, les imprévus, savoir ignorer certains paramètres quand c’est nécessaire, tout en gardant en tête une vision globale, claire, concentrée de la création. Il faut ainsi arriver à faire un planning qui couvre la pièce en fonction des multiples besoins professionnels et personnels de chacun, gérer les absences, et continuer à suivre un fil conducteur général qui permettra à tous de finalement maîtriser leur rôle. Cette adaptabilité est clé, d’autant que la moitié de la distribution a plus ou moins découvert ce qu’est la création d’une pièce de théâtre avec cette production.

J'ai fait de mon mieux pour garder mon sérieux

Joaquim : J'ai tendance à beaucoup plaisanter lors des répétitions pour détendre l'atmosphère. Cela se prête parfaitement pour une pièce comique comme celle de l'an dernier (Le dîner de cons). C'est moins le cas pour une telle pièce. J'ai fait de mon mieux pour garder mon sérieux, mais je dois avouer que je n'y ai pas toujours réussi au grand dam de mes camarades de jeu.

Léa : Je pensais devoir m’adapter pour travailler avec une équipe française mais finalement, j’ai beaucoup apprécié l’ambiance à la française. 

Comment avez-vous géré le stress avant la première représentation à Shanghai ? 

Emmanuelle : Je n’ai pas vraiment ressenti de stress, surement car nous étions bien préparés. Je me suis laissée porter par l’énergie du groupe.

Kristina : Je n’étais pas très stressée pour les représentations, car je me sentais bien préparer. J’ai pris beaucoup de plaisir à passer du temps ensemble. J’ai aussi aimé préparer le décor, la scène, le jeu… Le public a été accueillant et sympathique. Cela m’a beaucoup touché.

Laura : Je n’étais pas stressée lors de la première représentation. Le stress est arrivé lors de la seconde représentation car la première fois étant passée, l’appréhension du public étant retombé, la confiance gagne les acteurs et c’est à ce moment que la concentration redescend et qu’il risque d’avoir des erreurs. 

Jean Marc : La première, on la joue de manière conservatrice, comme un sportif ou un orchestre de musique de chambre. On ne prend pas trop de risques. Il faut rester très concentré, chaque seconde. On respecte les déplacements au centimètre, on attend le changement de lumière pour enchainer, on a tendance à réciter les lignes plus que les jouer. Pas trop de jeu avec les silences, car on a peur qu’ils soient mal interprétés par ses partenaires qui peuvent stresser et vous couper, la voix est souvent trop faible également. C’est un tour de chauffe. On s’essaie et on essaie cette musique à plusieurs. Pas trop de stress en ce qui me concerne sur cette première, juste une envie furieuse d’aller au combat. Pour les suivantes, c’est autre chose. J’ai d’ailleurs expérimenté un terrible blanc sur la troisième, quand la fatigue se met en place. Difficile à gérer car on est redevable pour toute la production évidemment. Un grand moment de solitude que je ne souhaite à personne... Haha ! La dernière a tout sauvé, lavé les frustrations et offert à tous un plaisir immense.

Le défi est de bien dormir et de savoir passer d'une activité à l'autre

Marie : Une fois le jour de la première arrivé, nous connaissons tous nos rôles et nos textes, et ce n’est plus qu’une question de concentration physique et mentale. En tant qu'amateurs ayant tous un travail en semaine, souvent stressant, le défi est de bien dormir et de savoir passer d'une activité à l'autre. Pour faciliter cette transition, augmenter ma concentration et réduire mon stress, j'ai choisi de faire du vélo. Les 20 minutes à vélo de mon bureau au théâtre m'ont été d'une grande aide. Une fois les portes du théâtre franchies, je m'efforce de rester entièrement concentrée, en bannissant par exemple mon téléphone au fond de mon sac.

Antoine : Plutôt pas mal. J’étais naturellement stressé, mais pas autant que sur d’autres projets. En tant que metteur en scène, une fois que la répétition générale est passée, que tout a été dit, expliqué, il ne reste plus grand chose à faire sinon espérer que chacun fasse son boulot du mieux possible ! Et comme mon rôle dans la pièce arrive assez tard et n’est pas très long (quoique je me sois bien amusé avec le Chevalier, et que ce soit assez intense à jouer), c’était plus facile à gérer.

Joaquim : Je le sentais à l’aise. Je connaissais bien mon texte. Nous avions beaucoup répété tous ensemble.

Léa : Je n’étais pas stressée. J’étais très à l’aise, et le caractère du rôle que j’ai présenté était très intéressant.

Jean Marc, jouer le rôle de Don Juan est un défi en soi. Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour vous dans ce rôle ?

Clairement trouver le ton juste et entrer dans la peau d’un caractère qui n’est pas ma nature. C’est un caractère complexe que je n’ai d’ailleurs pas encore assez joué pour en transmettre tous les méandres et la profondeur. On peut être séducteur dans la vie, au sein de sa famille ou dans sa profession pour arriver à ses fins, mais c’est autre chose de jouer un personnage qui est à la fois arrogant, méchant par moments, animal, aimé et haï et dans le même temps qui s’emploie à cacher sa vraie nature tout au long de la pièce pour finalement la révéler au grand jour á la fin de la pièce.

@Jean Marc Porrot
@Andrea M. Figueiredo - Jean Marc Porrot - Don Juan

Marie, en tant que Duchesse de Vaubricourt, comment avez-vous abordé votre 
rôle ?

Je ne connais personne dans mon entourage qui lui ressemble et dont j’aurais pu m’inspirer. C’est un personnage très complexe. Elle est noble, intrigante, calculatrice, forte moralement mais aussi émotive et pleine d’empathie. Alors je lui ai inventé toute une vie. Je lui ai donné un prénom, Victoire, un mari et des enfants. J’ai imaginé sa vie à Paris, sa rencontre et son histoire avec Don Juan. Ses préférences littéraires, La Rochefoucauld et Madame de Lafayette, et musicales, Lully, Mozart, Chopin. Elle est aristocratique mais sensible, pleine d’esprit mais avec des émotions qui passent du coq à l’âne. Vraiment pas un personnage facile à interpréter.

@Marie Chavanon
@Andrea M. Figueiredo -Marie Chavanon - La Duchesse De Vaubricourt

May, Angélique De Chiffreville, quel a été votre moment préféré sur scène durant les représentations à Shanghai ?

Interpréter Angélique n’a pas été tout de suite facile. J’ai mis des mois à comprendre le personnage. Je pense avoir fait un blocage au début, car Angélique représentait pour moi, tout ce qu’une jeune femme moderne n’est pas, mais, à force de travail, je me suis trouvée plus d’un point commun avec elle. Le plus marquant, et celui qui m’a permis de m’amuser, fut la proximité avec les sentiments. Le personnage d’Angélique est très proche de ses sentiments et elle les exprime comme ils viennent, elle s’écoute. Moi, c’est un peu l’inverse, comme beaucoup de personnes finalement, on nous apprend depuis le plus jeune âge, à refouler certains sentiments, à se contenir, à garder la face il existe plein de termes pour désigner le fait de prendre sur soi et de rien laisser paraître. Être Angélique et crier de colère, pleurer de tristesse et sauter de joie comme un enfant le ferait, fût très libérateur et satisfaisant. Vous devriez essayer, vous verrez, on se sent plus léger.

@May-Ling Suen
@Andrea M. Figueiredo - May-Ling Suen - Angélique De Chiffreville

Kristina, La Comtesse De La Roche-Piquet, comment avez-vous travaillé sur l'interaction avec les autres personnages ?

La Comtesse a un caractère très direct et impoli. C’est difficile d’être aussi dur avec les autres acteurs, surtout de les voir réagir sur mes répliques. J’ai dû me rappeler plusieurs fois que ce n’est pas moi qui parle mais la Comtesse.

@Kristina Delas
@Andrea M. Figueiredo - Kristina Delas - Comtesse De La Roche Piquet

Emmanuelle, Mademoiselle De La Tringle, qu'est-ce qui a été le plus gratifiant pour vous en jouant cette pièce ?

Le plus gratifiant c’est sans aucun doute le retour positif du public, et les yeux emplis de fierté de ma fille et mon mari. Mais c’est aussi avoir réussi à se dépasser, à bousculer ses limites et finalement à s’accomplir au travers d’une nouvelle expérience.

@Emmanuelle Poussin
@Andrea M. Figueiredo - Emmanuelle Poussin - Mademoiselle De La Tringle

Laura, Madame Cassin, avez-vous rencontré des difficultés spécifiques en jouant cette pièce à Shanghai ?

Je crois qu’une des choses les plus difficiles dans ce personnage est le fait de réagir aux autres interactions des personnages de manière visible tout en ne surjouant pas car Madame Cassin est un personnage relativement calme et assumé. 

@Laura Moussouni
@Andrea M. Figueiredo - Laura Moussouni - Madame Cassin

Léa, Marion, quelle a été votre réaction en constatant le succès de la pièce auprès du public ?

J’étais très heureuse et très fière d’être vue. Je n’avais pas beaucoup de lignes, mais un spectateur m’a dit qu’il aimait particulièrement ma performance, qu’il m’avait trouvé très naturelle.

@Léa Huang
@Andrea M. Figueiredo - Léa Huang - Marion

Joaquim, Sganarelle, quel aspect de votre personnage vous a le plus intrigué et comment l'avez-vous abordé ?

Sganarelle est un personnage comique dans un moment dramatique. J'ai essayé de trouver un équilibre entre les deux. A la fois la conscience de Don Juan avec un comportement mystique et un côté presque burlesque.

@Joaquim Frederico
@Andrea M. Figueiredo - Joaquim Frédérico - Sganarelle

Antoine, Chevalier De Chiffreville, en tant qu'acteur, et metteur en scène, comment avez-vous équilibré ces deux rôles pendant la production de cette pièce ?

J’ai d’abord cherché un acteur plus jeune que moi pour le Chevalier, sans succès. Je me suis donc résolu à faire ce personnage. Mais finalement, ça m’allait très bien - le peu de texte qu’il a, et ses scènes courtes, ramassées sur une ou deux séquences où il n’interagit qu’avec un autre personnage, m’ont permis de planifier facilement les répétitions et de tout couvrir. Et quel plaisir de mourir sur scène, une première fois pour moi ! Marie Chavanon et Joaquim Frederico m’ont aussi un peu aidé à mettre en scène les moments où le Chevalier apparaît - c’est compliqué pour moi de diriger un personnage que je joue.

@Antoine Kubler
@Andrea M. Figueiredo - Antoine Kubler- Chevallier De Chiffreville et metteur en scène

La pièce "La Nuit de Valognes" a rencontré un immense succès auprès du public. Les spectateurs ont été captivés par la profondeur des personnages et la qualité des performances. Chaque acteur a su apporter une touche unique à son rôle, contribuant à une interprétation authentique et émouvante. Les retours enthousiastes ont confirmé la réussite de cette production. Le travail acharné et la passion de toute la troupe ont porté leurs fruits. Ce succès renforce leur désir de continuer à explorer de nouveaux projets théâtraux. 

@Sonia Rivière - la scene avant le levé de rideau
@Sonia Rivière - la scène avant le levé de rideau

 

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