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Gaufre et Chocolat : «Si on pouvait refaire un PVT en Corée du Sud, on le referait !»

Gaufre et Chocolat en PVT en Corée du SudGaufre et Chocolat en PVT en Corée du Sud
Adeline et Laura, alias Gaufre et Chocolat
Écrit par Damien Bouhours
Publié le 20 janvier 2022, mis à jour le 8 mars 2024

Gaufre et Chocolat, ce sont deux femmes belges, Laura et Adeline, parties un an en Corée du Sud pour faire un PVT. De retour au pays des moules (et des gaufres au chocolat), elles nous parlent de leur blog très pratique pour les PVTistes en Corée du Sud et de leur expérience sur place.

 

Comment avez-vous choisi de venir en Corée du Sud ? 

C'était une évidence. Quand on était plus jeunes, on s'intéressait à des pays comme les USA ou la Russie. Mais en vieillissant, notre intérêt s'est un peu plus porté vers l'Asie et surtout sur la Corée du Sud. On ne va pas mentir, nous avons découvert le pays par le biais de la Kpop et des Kdrama. Cela nous a donné un aperçu du mode de vie à la coréenne et nous avons eu envie d'en savoir un peu plus au travers des vlogs et des documentaires et reportages. 

 

Les démarches pour le visa PVT étaient assez simples en Corée du Sud

 

Est-ce qu'il a été compliqué de venir en PVT en Corée du Sud ? 

Pas du tout ! Les démarches pour le visa étaient assez simples bien que nombreuses. On avait peur de ne pas être acceptées car nous sommes belges et le quota de personnes qui peuvent faire la demande de PVT est moins élevée que pour la France, par exemple. Mais quand nous nous sommes inscrites, le quota était très loin d'être atteint. C’était un soulagement pour nous. Et d'ailleurs, ce quota n'a encore jamais été atteint pour la Belgique, donc si vos documents sont en ordre, c'est sûr et certain que vous allez être accepté.

 

Ce qui a été le plus compliqué a été d'économiser assez d'argent pour vivre un an en Corée du Sud. Le minimum requis pour partir avec le visa PVT est de 2.500€. Mais nous voulions prévoir large et avoir assez d'argent pour tenir un an au cas où nous ne trouverions pas de travail sur place. Nous avons économisé près de 9.000€ chacune et nous avons bien fait car deux mois seulement après notre arrivée dans le pays, un certain virus, dont on ne cite plus le nom, a fait son apparition et cela a vraiment compliqué la tâche pour nous avoir un job. 

 

 

Qu'est-ce qui vous a le plus étonné sur place ? 

Le fait que la vie soit simplifiée pour pas mal de choses. Par exemple, le wi-fi gratuit partout dans Séoul. Que vous soyez au restaurant, dans un magasin, dans la rue, il y a du wi-fi à disposition. Comme les toilettes. Chez nous, elles sont toujours payantes mais à Séoul, elles sont gratuites. Il y en a dans les parcs, sur les sentiers de randonnée et dans toutes les stations de métro qui sont accessibles sans payer. Il y a de l'eau mise à disposition dans pas mal d'endroits comme les restaurants, les magasins de vêtements, etc. Elle est gratuite et présente partout.

 

Il y a aussi plein de petites "inventions" pratiques comme par exemple les sièges dans les barbecues qui s'ouvrent et nous permettent de mettre notre manteau pour éviter qu'il ne sente la fumée. Il y a aussi des bornes aux arrêts de bus pour charger son téléphone ou des sèches-parapluies à disposition avant d'entrer dans les magasins pour ne pas tout mouiller à l'intérieur quand il pleut. Tout est fait pour rendre la vie facile et agréable. Cela fait vraiment une différence avec la Belgique. 

 

Laura et Adeline, PVT en Corée du Sud

 

Est-ce que vous vous êtes facilement intégré localement ?

Pas vraiment. La vie est facilitée pour les étrangers, tout est indiqué en anglais que ce soit dans les transports, dans les lieux culturels, etc. Mais pour ce qui est des relations, c'était plus compliqué. On s'est fait deux connaissances coréennes par le biais d'une connaissance française sur place mais nous nous voyions que rarement. C'est peut-être du au fait que l'on soit deux et que du coup nous allions un peu moins vers les autres. La plupart des gens qui se font des connaissances coréennes le font grâce aux études, leurs camarades de classes ou bien dans les bars et les clubs. On ne fréquentait ni l'un ni l'autre. C’était donc plus compliqué mais pas impossible.

 

En discutant avec d'autres expats en Corée du Sud, nous nous sommes rendus compte que cela était assez rare d'avoir de vrais amis en Corée du Sud. Mais depuis notre retour en Belgique, nous voyons plein de Français et Belges sur place se faire des amis locaux. Ne pas avoir pu nous faire plus de contacts avec des Coréens et Coréennes, est l’un de nos plus gros regrets.

 

Certains expatriés soulevaient des problèmes de racisme en Corée du Sud, est-ce que vous avez rencontré des difficultés ?

Adeline : Il ne me vient en tête qu'un seul moment où j'ai eu affaire à un acte de racisme mais rien de physique ou de verbal. Nous étions dans le métro et je me suis assise à côté d'un vieil homme. Il m'a fixée intensément avant de regarder mes mains métisses et les comparer aux siennes blanches. Il a fait des drôles d'expressions et dès qu'une place s'est libérée, il a littéralement couru pour aller s'asseoir ailleurs. C'était vraiment la seule fois.

 

Sinon il y a beaucoup de regards. Et pas seulement face à moi qui suis métisse car nous en avons parlé avec pas mal d'autres expatriés. Il n'est pas impoli en Corée de fixer les gens et les vieilles personnes s'en donnent à coeur joie. Peu importe où vous allez, que vous soyez blanc, noir, que vous ayez les cheveux blonds, bruns, etc. Peu importe votre origine, un étranger reste un étranger en Corée du Sud et les Coréens vont vous fixer dans la rue, au restaurant, dans les transports. Surtout les personnes âgées, en fait, les autres s'en fichent un peu et sont scotchés à leur téléphone donc ils ne vous verront même pas. Ce n'est vraiment pas agréable au début mais on s'y habitue et on n'y prête plus vraiment attention au bout d'un moment.

 

 

Comment avez-vous eu l'idée de votre blog ? 

Adeline : Personnellement, j'ai fait des études de journalisme. Et j'aime garder des traces écrites de ce que je fais. C'est donc vraiment naturellement que j'ai eu envie d'écrire, dans un premier temps pour moi-même avoir des souvenirs, notre aventure. Et puis, je me suis dis que cela pouvait être intéressant de le partager au grand jour, pour tenir notre famille au courant de nos activités sur place.

 

Dans notre blog, nous écrivons des articles qui peuvent être utiles aux gens qui préparent un PVT ou qui veulent juste aller visiter la Corée pendant quelques jours ou semaines. On y parle du budget, on détaille nos dépenses mensuelles (loyer, nourriture, shopping, activités, etc). On explique aussi comment trouver un logement, quelles sont les démarches à faire pour préparer son PVT, comment obtenir le visa, les bons plans nourritures etc. Nous donnons aussi plein d'idées de visites à faire dans et en dehors de Séoul. C'est une sorte de journal de bord avec plein d'astuces. Nous en sommes assez fières car c'est un bon support pour nos vidéos Youtube aussi. Quand on fait une vidéo, c'est parfois difficile de tout expliquer et de ne pas être ennuyantes avec des chiffres, des adresses, etc. Du coup, on complète nos vidéos Youtube avec des articles de blog, plus faciles à consulter n'importe quand. 

 

Nous avons pu vraiment nous épanouir en Corée du Sud

 

Vous êtes rentrées en Belgique. Que retenez-vous de cette année sur place et souhaitez revenir en Corée du Sud ? 

On ne pensait pas trop mais cette année nous a permis de grandir. Ça fait un peu cliché mais on avait 27 ans quand nous sommes parties et on ne connaissait que la Belgique. Nous avons pu découvrir une nouvelle culture, un nouveau mode de vie, des façons de penser et de voir les choses différentes. Il y a des choses que l'on faisait ou que l'on a apprises en Corée que l'on continue d'utiliser actuellement dans notre quotidien, que ce soient des bonnes habitudes, comme des façons de penser.

 

Nous avons pu vraiment nous épanouir aussi. Avant de partir, nous étions bloquées avec nos boulots, notre routine, pas trop de fun dans nos vies. Ce voyage a été un vrai bol d'air frais qui nous a rendues profondément heureuses. Nous sommes sorties de nos routines. Nous avons pu faire des activités culturelles tous les jours. On voyageait, on rigolait, on s'est redécouvertes en tant que femmes et des aspects de nos personnalités se sont développés. Nous ne tirons vraiment que du bénéfique de ce voyage et si c'était à refaire, on le referait ! 

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