Un président bon vivant et abordable (photo AFP)
Il avait dit en 1998 qu'il ne voudrait jamais plus de deux mandats. Sa fonction de deuxième personnage de l'Etat a dû suffisamment lui plaire pour qu'il y reste une troisième fois. Un quatrième mandat eût sans doute été de trop, aussi Christian Poncelet quitte la présidence du Sénat après 10 ans de service.Avec sa mèche blanche toujours bien lissée et son allure de proviseur d'antan, Christian Poncelet laissera une marque très personnelle au Palais du Luxembourg : c'est à lui qu'on doit par exemple la rénovation du Musée du Luxembourg ou les expos photos le long des grilles du jardin. Cet homme de culture était aussi très proche du monde de l'entreprise et du grand public avec qui il entretenait des relations conviviales.
Depuis 1998, le sénateur des Vosges a ainsi ouvert la Haute Assemblée sur l'extérieur en instaurant notamment avec les Tremplins entreprise, les Rendez-vous citoyens, l'opération Tous les Sénats du monde ou les Journées des Français de l'étranger. En accueillant les visiteurs avec chaleur et bonhomie, le Président du Sénat ouvrait sa maison et n'hésitait pas à tapoter l'épaule de ses interlocuteurs.
Toutes les hauteurs de l'hôte
Pas question en revanche que ce soit la zizanie dans l'Hémicycle où il faisait alors retentir sa voix tonitruante pour rappeler à l'ordre les bavards. Il jouait de ce côté paternaliste avec élégance et autorité. D'ailleurs les représentants des collectivités territoriales ont pu apprécier son contact direct puisque tous les 6 mois environ, il organisait les états généraux des élus locaux où il allait recueillir les doléances des départements français.
Sous Christian Poncelet, le Sénat a perdu son côté confiné et poussiéreux pour devenir une institution plus moderne à coups de fastueuses cérémonies. A 80 ans, Christian Poncelet quitte donc le plateau pour reprendre son fauteuil de "simple"sénateur. Gageons toutefois que sa voix continuera à faire trembler les murs de l'hémicycle !
Betty RUBY. (www.lepetitjournal.com) jeudi 25 septembre 2008
La primaire de l'UMP vote Larcher et gifle Raffarin
"C'était une belle finale, bravo au vainqueur", a sobrement déclaré Jean Pierre Raffarin, larmes aux yeux, au terme de la primaire qui s'est tenue hier au Sénat pour désigner le candidat UMP au remplacement de Christian Poncelet. En obtenant 56 suffrages, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac qui revendiquait implicitement le soutien de Nicolas Sarkozy s'est pris une jolie claque de la part de la Haute Assemblée. Elle lui a préféré Gérard Larcher, sénateur des Yvelines, à qui elle a donné 78 voix dès le premier tour ?soit deux de plus que la majorité absolue. Philippe Marini, le rapporteur général du budget, n'en a obtenu que 17, mais il était entré tardivement dans la course. Mercredi prochain, comme le Sénat qui reste majoritairement à droite ? bien qu'en retrait après le renouvellement de dimanche, devrait donc voir Gérard Larcher, 59 ans, ancien ministre du Travail sous Chirac accéder à la présidence du plateau. BR.(www.lepetitjournal.com) jeudi 25 septembre 2008
En savoir plus
Lire l'interview que Christian Poncelet nous avait accordée lors de la première journée des Français de l'étranger en mars 2006
Le CV de Christian Poncelet sur le site du Sénat
Le Nouvel Obs : Gérard Larcher remporte la primaire UMP pour la présidence du Sénat