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SENAT – Gérard Larcher préside à la table

Pour succéder à Christian Poncelet à la Présidence du Sénat, les élus ont choisi Gérard Larcher. Grand connaisseur et défenseur de la Haute Assemblée, le sénateur UMP des Yvelines a su y creuser son trou

A 59 ans Gérard Larcher démarre une nouvelle carrière de deuxième personnage de l'Etat (photo AFP)

Après avoir évincé dès le premier tour des primaires UMP, Raffarin et Marini, Gérard Larcher a été tout logiquement élu hier à la Présidence du Sénat. A 59 ans, le sénateur des Yvelines peut savourer une victoire qu'il prépare depuis son accession à cet "espace de liberté", selon ses propres termes.
Maire de Rambouillet depuis 1983, avec une parenthèse entre 2004 et 2007, Larcher parcourt les allées du Palais du Luxembourg depuis 1986, avec la bonhomie que tous ses collègues lui prêtent. Plus jeune élu du Sénat à son arrivée, il a en été le vice-président de 1997 à 2001.
Acclamé jusque dans les rangs de la CFDT, son sens de l'écoute, plus que ses origines rurales, lui vaut sans doute son profil rondelet de bon vivant. "Un entretien avec cet ancien vétérinaire de campagne se traduit souvent par un déjeuner ou un goûter", témoigne Catherine Vautrin pour Les Echos.

Loyal et consensuel
A l'écoute, Larcher l'est aussi vis-à-vis de son camp. De 2004 à 2005, il est ministre délégué aux Relations du travail pour Raffarin, puis ministre délégué à l'Emploi, au Travail et à l'Insertion professionnelle des jeunes dans le gouvernement de Villepin. Dans l'ombre il désamorce la crise liée au CPE, alors même qu'il est opposé au dispositif. Celui qui se décrit comme "un sénateur parmi les sénateurs", n'en oublie pas pour autant de se faire apprécier, au prix peut être d'un consensus mou.
Loyal jusqu'au-boutiste, Larcher préfère cependant retourner à la Haute Assemblée en 2007, refusant le ministère de l'Agriculture proposé par Sarkozy. Défenseur du partage de l'ordre du jour entre le gouvernement et les Chambres, et de la réforme du règlement interne, il se veut le garant d'un Sénat indépendant, s'appuyant donc sur "des travaux de très grande qualité répondant aux préoccupations des citoyens mais aussi capables d'anticiper les questions de société".
Président de la commission des Affaires économiques de 2001 à 2004, il est l'auteur du rapport sur la réforme hospitalière, qui va être débattue cet automne.
Nicolas MANGIN. (www.lepetitjournal.com) jeudi 2 octobre 2008

Christian Poncelet laisse tomber son appart de fonction
"Devant la polémique démagogique, basse et indigne" le Président sortant du Sénat renonce à occuper l'appartement de fonction que la Républicaine lui proposait, à vie. Le sénateur des Vosges baisse les bras possiblement après l'intervention de dimanche sur Europe 1 du Ministre du travail. Xavier Bertrand avait appelé à "mettre un terme à cette idée aberrante d'avoir un appartement à vie pour le président du Sénat. (?) À un moment qui est un moment difficile, une conjoncture difficile, l'exemplarité est essentielle."Même si la disposition était issue d'un arrêté de 2002 par la questure du Sénat, il semblait difficile de faire avaler aux Français les 200m2 de la rue Bonaparte. Dans un premier temps d'ailleurs Christian Poncelet avait levé le pied sur la notion d'appartement "à vie"en décidant de ne le conserver que le temps de son mandat dans les Vosges. F.P (www.lepetitjournal.com) jeudi 2 octobre 2008

En savoir plus
Le Figaro ? Larcher, l'ambition d'un élu convivial
Le Point ? «Tout sauf l'homme d'un clan »
Les Echos ? Le sans-faute d'un bosseur iconoclaste mais « loyal » à Sarkozy


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