

Le ?French bashing' consiste à dénigrer les Français. Une activité en vogue, notamment chez les anglo-saxons où il est de bon ton de considérer que la France ? sa classe politique, ses entreprises, ses travailleurs ? est nulle. Mais cocorico, le gouvernement veut rectifier l'image de l'Hexagone à l'étranger et encourage le patriotisme économique
Avec l'exil rocambolesque de Gérard Depardieu en Belgique/Mordovie et la saillie du PDG américain de Titan refusant de reprendre l'usine Goodyear d'Amiens au motif que "les salariés français ne travaillent que trois heures", le French bashing a repris de la vigueur. La France serait finie, s'enfermerait dans des clichés à la Amélie Poulain, incapable de s'adapter et d'innover. Cette fièvre n'est pas nouvelle et touche régulièrement les médias étrangers, à la faveur d'évènements politiques (refus d'entrer en guerre en Irak) ou autres coups de menton de nos ministres. On se souvient d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif vouant Lakshmi Mittal aux gémonies. En réponse, Boris Johnson, maire de Londres, n'avait pas hésité de traiter le gouvernement Ayrault de "sans-culottes". En novembre, The Economist comparait la France à une "Bombe à retardement". En août dernier, Der Spiegel voyait en nous un "Village gaulois" arrogant et incapable de prendre la mesure de son inexorable déclin. Les Français de l'étranger, face à leurs interlocuteurs goguenards, hésitent entre consternation et auto-dérision. Il faut bien avouer qu'ils ont aussi souvent la dent dure... Lire la suite








































