

Toulouse cherchera à remporter samedi son quatrième sacre européen contre les Irlandais du Munster. Un immense défi en terrain hostile
A l'image de Fabien Pelous, les Toulousains vont devoir s'arracher s'ils veulent s'imposer face aux Irlandais (photo AFP)
Toulouse va devoir imiter en quelque sorte, le Zénith de Saint-Pétersbourg, vainqueur de la coupe UEFA contre les Glasgow Rangers, qui jouaient pourtant quasiment "à domicile"à Manchester. Voilà l'imposant défi que devra relever le Stade Toulousain pour sa cinquième finale de Coupe d'Europe, à Cardiff samedi (coup d'envoi à 18h heure française) contre le Munster, vainqueur de l'épreuve en 2006.
Car il ne fait aucun doute que les Irlandais seront totalement chez eux au Millénium, poussés par l'étonnante Red Army, à savoir ce qui se fait de mieux en matière de supporters : des dizaines de milliers de trublions toujours joyeux, chantant à tue-tête pendant des heures.
Vitesse contre pack de fer
Néanmoins, Toulouse ne part pas sans arguments. Si le Munster s'appuie sur un pack de fer - celui du XV du trèfle - qui excelle en défense et dans l'art de pourrir les ballons, il a parfois du mal à suivre un rythme endiablé avec des cadres vieillissants. En match de poule, Clermont avait d'ailleurs montré la voie pour la seule défaite du Munster. Les Irlandais avaient même été débordés, ne devant leur salut qu'à un meilleur goal-average.
Or, Toulouse dispose également des arguments offensifs capables de déstabiliser le bloc rouge. Même en l'absence de Poitrenaud, Clerc ou Fritz, tous blessés, Guy Novès dispose des hommes pour imposer un rythme que peu d'équipes arrivent à suivre. Symbole de cette joie de jouer, l'éclosion de Maxime Médard (onze essais en Top 14). Seul bémol, les Irlandais ont un calendrier beaucoup plus léger que les Français et la fraîcheur pourrait être un élément important, surtout à cette période de la saison.
Néanmoins, avec des avants plus mobiles - "il faut les pilonner dans l'axe ", juge le demi de mêlée clermontois Pierre Mignoni - Toulouse peut réussir l'exploit, et remporter ainsi son premier titre depuis 2005. C'était déjà la coupe aux grandes oreilles.
Valéry LEFORT. (www.lepetitjournal.com) vendredi 23 mai 2008








































