

La dernière journée du Top 14 a livréson verdict, délivrant deux affiches alléchantes pour les demi-finales : Biarritz-Perpignan et Toulouse-Paris. Toulon accompagne Pau en Pro D2
Les Toulousains courent après le titre depuis cinq ans ! (Photo : AFP)
Les Toulousains ont de la mémoire. Eux qui courent depuis cinq ans derrière un titre de champion de France se verraient bien renouer avec une tradition qui fait du prestigieux Stade "rouge et noir"le club le plus titréde France (16 boucliers de Brennus). Mais pour cela, Toulouse va devoir passer deux gros écueils, àcommencer par Paris en demi-finale.
"On a soif de revanche", admettent àl'unisson les hommes de Novès. Car ils n'ont pas oubliéque ces mêmes Parisiens leur avaient barréla route d'un possible doubléchampionnat-coupe d'Europe en 2005. Dans l'autre choc, Biarritz partira favori sur Perpignan, seul nouvel invitéde ce Top 4, en lieu et place de Bourgoin. Battus en finale de coupe d'Europe, les Basques chercheront àtout prix àse consoler en conservant leur titre. L'USAP, qui coure après un sacre depuis maintenant plus d'un demi-siècle (1955), apparaît quand même un ton en dessous des trois autres équipes.
Plus largement, ce premier Top 14 de l'histoire aura confirméla montée en puissance toujours plus forte du rugby en France. Comme en témoignent les deux sorties du Stade Français au Stade de France, àchaque fois devant 80.000 spectateurs ! Partout, les affluences sont en hausse vertigineuse et les clubs continuent de se structurer. Comme Clermont, Biarritz ou Bayonne qui se dotent de stades haut de gamme. Autre preuve de cet intérêt, Lyon et Bordeaux, encore en Pro D2, tentent de monter de grosses écuries.
Clermont largué
Grosse écurie? Un terme qui ne colle plus vraiment àClermont, encore une fois décevant (huitième). Les Auvergnats ont ratél'Europe lors de la dernière journée, devancés par Castres, guère plus en jambes. Ils espèrent maintenant que la venue au poste d'entraîneur de Vern Cotter, double champion de l'hémisphère sud avec les Crusaders de Canterbury, leur permettra d'atteindre des objectifs plus en rapport avec leurs moyens et leur formidable public.
Mais un soutien en or ne suffit pas, ne suffit plus, àl'heure du professionnalisme. Toulon, avec son Stade Mayol transforméàchaque fois en cratère, en a fait la douloureuse expérience. Les Varois n'ont remportéque trois matches cette saison. Ils descendent en compagnie de Pau qui, défait par Castres àdomicile, n'a pas profitédu succès de Clermont àBayonne pour se sauver.
Valéry LEFORT. (LPJ) 30 mai 2006
Le programme des demi-finales
Vendredi, àMontpellier (19h) : Biarritz-Perpignan
Samedi, àLyon (21h) : Toulouse-Paris




































