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La Villa Giulia, un musée des origines

Musée étrusque Villa Giulia Origines À voirMusée étrusque Villa Giulia Origines À voir
Écrit par Karine Gauthey
Publié le 7 juillet 2020, mis à jour le 7 juillet 2020

En 1828, près d’un petit village de la Maremme toscane, au cœur de l’ancienne Étrurie, un ouvrier agricole laboure paisiblement un champ. Les bœufs attelés à la vieille charrue avancent de leur pas lent et régulier. Soudain, au milieu d’un sillon, les bêtes tombent dans un trou profond, entraînant le laboureur dans la chute. Lorsque l’ouvrier agricole réussit à se dégager, il découvre avec stupeur que la cause de l’accident est la profonde excavation formée par une vieille tombe. Tout autour de lui s’amoncellent des vases, des poteries et des objets en métal.

 

La découverte stupéfiante et inattendue du laboureur de la Maremme va déclencher de vastes campagnes de fouilles sur l’ensemble de l’ancien territoire étrusque.

 

L’intérêt suscité par le peuple et la civilisation étrusques chez les archéologues, les historiens, les artistes, les écrivains, ainsi que dans le grand public, s’est maintenu jusqu’à nos jours. Mais que savons-nous exactement de ce peuple naguère puissant, à la civilisation brillante que nous avait cachée la grandeur de Rome, ville qui avait elle-même souffert à ses débuts de l’oppression étrusque ?

 

Le plus grand au monde 

 

C’est ce que propose de faire découvrir le musée national étrusque de la Villa Giulia, le plus grand musée étrusque au monde. Situé au nord de la Villa Borghèse, il rassemble des objets trouvés lors de fouilles menées durant un siècle, dont le plus connu est sans conteste le Sarcophage des Époux (découvert à Cerveteri vers 1850). La Villa Giulia n’était destinée qu’à être un lieu de stockage temporaire des matériaux à l’origine (programme établi par Felice Barnabei à la fin des années 1880), c’est en 1899 qu’il devient le musée national étrusque tel que l’on peut le découvrir aujourd’hui.

 

Si la civilisation étrusque reste encore en partie inconnue et mystérieuse (notamment si l’on songe à leur alphabet partiellement déchiffré), le somptuaire découvert dans ces nombreuses tombes mises à jour laisse imaginer l’importance d’une telle culture dans le bassin méditerranéen (songeons par exemple à la tombe des amants, ou encore au char de guerre affichant des scènes de guerre de l’Iliade dont certains morceaux sont partagés entre la Villa Giulia et le MOMA de New York).

 

Plusieurs raisons de le visiter

 

S’étendant sur deux étages et 35 salles, le musée propose une classification selon les époques et les lieux, incluant des céramiques, des urnes funéraires, et des pièces d’orfèvrerie. Malheureusement, certains bijoux étrusques en or de la collection Castellani ont été dérobés dans la nuit du 30 au 31 mars 2013.

 

Visiter ce musée est intéressant pour plusieurs raisons : il s’agit du plus grand musée d’art étrusque, il est rarement investi par la foule des touristes, on y trouve des objets très variés, il dispose d’un jardin particulièrement agréable, il permet de mieux percevoir les civilisations dans l’Antiquité.

 

Informations utiles 

 

Transports : Tramway 3 et 19 (Museo Etrusco Villa Giulia) / Bus 52, 88, 95, 490, 495, 926.

 

Horaires : Du mardi au Dimanche de 9h00 à 20h00 (fermé le lundi)

 

Entrée : plein tarif 8€ / tarif réduit 4€ / gratuit pour les étudiants en histoire de l’art / gratuit le premier dimanche du mois.

 

Karine Gauthey
Publié le 7 juillet 2020, mis à jour le 7 juillet 2020

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