Alors que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter jour après jour en Italie (plus de 189 000 cas positifs hier), le gouvernement a décidé de prendre des mesures drastiques et de maintenir la rentrée scolaire.
Obligation vaccinale pour les plus de 50 ans
Les personnes âgées de plus de 50 ans seront dans l’obligation d’être vaccinées contre la Covid-19, qu’ils travaillent ou non. Selon Mario Draghi, cette décision a été prise mercredi dans le but de freiner la courbe des contagions et d’engager les Italiens qui ne sont pas encore vaccinés à le faire rapidement ; mais il s’agit également de ne pas encombrer les hôpitaux : "Nous agissons en particulier sur les tranches d'âge les plus à risque d'hospitalisation, pour réduire la pression sur les hôpitaux et sauver des vies", a déclaré le Premier ministre dans un communiqué.
Par ailleurs, à partir du 15 février (et jusqu’au 15 juin), les travailleurs résidant en Italie, y compris les citoyens européens et étrangers, de plus de 50 ans, qu’ils soient dans le secteur public ou privé, devront présenter le Super Green Pass (qui s’obtient après une guérison avérée de la Covid-19 ou la vaccination effective), sans quoi, ils seront mis en « absence injustifiée » et verront leur salaire gelé. Cependant, personne ne sera licencié. Ceux qui tenteraient d’enfreindre ces règles en allant travailler sans le Super Green Pass s’exposent à des amendes comprises entre 600€ et 1500€. Pour rappel, la vaccination obligatoire s'applique déjà aux agents de santé, à la police, aux enseignants et à l'armée.
Le retour dans les écoles en Italie et à Rome
Le président de la région du Latium, Nicola Zingaretti, a signé une ordonnance instituant le retour en classe non pas le vendredi 7 janvier, mais bien le lundi 10 janvier pour tout le monde. Il s’agit, selon Di Berardino, de garantir le droit d’étudier en classe en toute sécurité et d’appeler à la vaccination des élèves et au respect des règles mises en place dans les établissements scolaires.
De nouveaux protocoles Covid pour les écoles ont été instaurés. Dans les écoles primaires, au-delà de deux ou plusieurs cas positifs dans une même classe, les élèves ont l’obligation de rester chez eux et l’enseignement se fait à distance pendant 10 jours.
Dans les collèges et lycées, au-delà de trois cas positifs dans une même classe, l’enseignement à distance est mis en place, mais seulement pour les élèves non vaccinés. Les élèves (et enseignants) vaccinés peuvent continuer à assister aux cours dans l’établissement avec le port du masque FFP2 obligatoire.
Les enseignants manquent à l’appel dans le Latium
Selon l'association nationale des directeurs d’école, il y aurait plus de 500 enseignants à remplacer dans le Latium, la plupart à Rome, et plusieurs milliers de personnels non enseignants. Entre ceux qui refusent de se faire vacciner et ceux considérés comme personnes à risque, il devient très difficile de garder toutes les classes ouvertes.
A Rome, dans chaque établissement, on dénombre pas moins de 4 à 5 enseignants non vaccinés ou en quarantaine, sans compter le personnel administratif et d’autres employés des structures scolaires. Il y aurait plusieurs milliers de personnes à remplacer, ce qui semble tout à fait impossible à l’heure actuelle par manque de remplaçants.