

Avec "Descubriendo a JoséGarcía", l'acteur espagnol le plus populaire de France était accueilli par le prestigieux Círculo de Bellas Artes de Madrid du 27 au 30 septembre. Mercredi dernier, il s'est joint à la star ibérique, Guillaume Toledo pour un face àface
JoséGarcia, célèbre en France mais encore méconnu en Espagne, son pays d'origine. (Photo : Biostars.com)
A la question "Avez-vous des projets communs ?", Guillermo Toledo s'empresse de répondre "¡ La marcha ! ¡ Emborracharse en los bajos fondos madrileños !". Autrement dit, la fête et l'alcool dans les bas-fonds de la capitale espagnole. JoséGarcía se marre. Le ton du colloque est donné.
L'étoile hispanique du cinéma français, encore inconnue en Espagne, est le centre d'attention du cycle "Descubriendo a JoséGarcía". L'acteur espagnol le plus populaire de France était en effet accueilli par le prestigieux Círculo de Bellas Artes de Madrid du 27 au 30 septembre.
Modeste, il explique : "Ce n'est pas un hommage, il s'agit juste d'amener deux ou trois films oùj'ai tournépour que les gens me connaissent un peu mieux ici. C'est aussi pour faire venir en France des films espagnols comme les Lundi au soleil, ou Mar Adentro qui est d'ailleurs passécomplètement inaperçu alors que c'est un film sublime !"Bref, à40 ans, JoséGarcía ne veut pas entendre le mot "hommage", pourtant sur toutes les lèvres. Le cycle n'est, pour lui qu'un moyen de bâtir des ponts entre les cultures française et espagnole.
Ambassadeur de la coopération cinématographique franco-espagnole
Fatiguédes comédies et déçu par la qualitédu cinéma d'auteur français, "trop éloignédu grand public", JoséGarcía pense qu'avec des réalisateurs espagnols tels que Carlos Saura, et la tradition française du cinéma non commercial, l'alchimie serait au rendez-vous. Dans la même veine, la star ibérique Guillermo Toledo déplore le manque de communication qui existe entre les deux pays : "Avant, les Espagnols savaient tout de la vie culturelle française, maintenant, ils ne connaissent plus que celle des Etats-Unis. Que s'est-il passé ?"
Toledo revendique également la mise en place d'un système de protection du cinéma national similaire àcelui en vigueur en France. JoséGarcía l'appuie en soulignant que le cinéma est au-delàdu clivage droite-gauche. En effet, selon lui, la culture configure l'image du pays qui sera exportée ensuite dans le monde entier. Le salut de la culture européenne passerait donc par les coproductions cinématographiques.
Et pourquoi ne pas passer derrière la caméra ? Toledo répond spontanément "Je ne sais pas écrire". Et García enchaîne : "Je n'ai rien àraconter". Tant de points communs entre les deux acteurs comiques survitaminés laissent imaginer la soirée qui a suivi !
Guillaume VIRMAUX. (LPJ) 5 octobre 2005


































