L'homme aux nombreuses casquettes de journaliste, homme politique sous les couleurs des Verts et avocat vient d'être rappelé à l'ordre par les députés. Il n'en est pourtant pas à sa première frasque
Il fait ses débuts comme journaliste
Noel Mamère (AFP) n'est pas tombé dans le bain de la politique tout petit. Pour lui, la priorité c'était le journalisme. Né en Gironde en 1948, ce fils de commerçants négociants en chaussures obtient une licence de droit, qu'il assortit par des études à l'institut de sciences politiques de Bordeaux et un doctorat de sciences de l'information et de la communication. Il se dirige donc tout naturellement vers le journalisme. Il fait ses armes comme pigiste à l'ORTF de Bordeaux, puis devient correspondant pour L' Aquitaine du quotidien de Paris. Il complète ses compétences par de l'audiovisuel quand il passe producteur à France 3 Bordeaux. C'est ensuite sur Antenne 2 qu'on retrouvera Mamère animateur de plusieurs programmes voire même présentateur du journal télévisé du Midi.
Sur le tard, il se découvre des talents d'homme politique
En juin 1988, il est élu comme député suppléant de la 10e circonscription de Gironde. Un an après, il devient maire de Bègles. En 1990, il fait partie des personnalités qui créent Génération Ecologie. Il en devient même en 1992 vice-président et porte-parole national. En 1994, il quitte le mouvement, crée Convergences écologie solidarité et devient la même année député européen. Il est ensuite élu député de la Gironde. Son mouvement rallie en 1998 le parti des Verts. C'est Mamère qui en 2002 lors des élections présidentielles représentent ces derniers, il obtient d'ailleurs le plus gros score jamais obtenu par les écologistes. Depuis, il se consacre essentiellement à ses fonctions de député et de maire de Bègles, et à son métier d'avocat, une nouvelle casquette depuis 2008.
Il ne tient pas en place?
On ne peut pas vraiment dire que Mamère soit discret. C'est l'homme de la provocation. En juin 2004, il célèbre en tant que maire le premier mariage homosexuel français. Tous les regards sont rivés sur la cérémonie. Pourtant, il n'en a pas le droit, il est suspendu de ses fonctions pendant un mois et le mariage est annulé, une décision confirmée ensuite en cassation. Il participe également à de nombreux arrachages illégaux d'OGM. Le 20 mars 2009, il signe un appel pour la légalisation des mères porteuses. Mais c'est aussi pour ses rappels à l'ordre que Mamère est plus connu. A peine élu député, il avait reçu une première sommation pour ses propos envers l'ancien ministre délégué à la Sécurité Robert Pandraud. Il l'avait interpellé en disant que Pandraud devait certainement se plaire dans le poulailler que constitue l'hémicycle car "c'est vrai qu'auparavant, il s'adressait à des poulets et non pas à des étudiants". Deuxième remontrance en 2000, quand il met en cause Jacques Chirac dans l'affaire des "faux électeurs"de la ville de Paris.
? et n'hésite pas à faire des bras d'honneur à ses voisins d'hémicycle
Dernier rappel à l'ordre en date, il vient d'être sanctionné pour "geste insultant" dans l'Assemblée nationale. De nombreux militants de l'organisation écologique Greenpeace avaient envahi le 2 décembre les tribunes du public à l'Assemblée. Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, venait de terminer son discours quand les militants, ont brandi des banderoles jaunes où on pouvait lire "Aux actes, monsieur le président". La séance avait brièvement été interrompue le temps d'évacuer les causeurs de trouble. Les députés Verts Noël Mamère et Yves Cochet avaient applaudi l'initiative et Mamère avait même fait un bras d'honneur. Le bureau de l'Assemblée a rendu son verdict mercredi, le député a écopé d'un rappel à l'ordre avec privation pendant un mois du quart de son indemnité parlementaire. Preuve que le député ne s'arrêtera pas à ça, il a qualifié la sanction de "ridicule", "S'il faut refaire un bras d'honneur, je le referai volontiers et je paierai". A quand la prochaine frasque de Mamère ?
Magali MASSA (www.lepetitjournal.com) vendredi 18 décembre 2009
En savoir plus :
Article du Point- Mamère rappelé à l'ordre, lettre à tous les députés
Il fait ses débuts comme journaliste
Noel Mamère (AFP) n'est pas tombé dans le bain de la politique tout petit. Pour lui, la priorité c'était le journalisme. Né en Gironde en 1948, ce fils de commerçants négociants en chaussures obtient une licence de droit, qu'il assortit par des études à l'institut de sciences politiques de Bordeaux et un doctorat de sciences de l'information et de la communication. Il se dirige donc tout naturellement vers le journalisme. Il fait ses armes comme pigiste à l'ORTF de Bordeaux, puis devient correspondant pour L' Aquitaine du quotidien de Paris. Il complète ses compétences par de l'audiovisuel quand il passe producteur à France 3 Bordeaux. C'est ensuite sur Antenne 2 qu'on retrouvera Mamère animateur de plusieurs programmes voire même présentateur du journal télévisé du Midi.
Sur le tard, il se découvre des talents d'homme politique
En juin 1988, il est élu comme député suppléant de la 10e circonscription de Gironde. Un an après, il devient maire de Bègles. En 1990, il fait partie des personnalités qui créent Génération Ecologie. Il en devient même en 1992 vice-président et porte-parole national. En 1994, il quitte le mouvement, crée Convergences écologie solidarité et devient la même année député européen. Il est ensuite élu député de la Gironde. Son mouvement rallie en 1998 le parti des Verts. C'est Mamère qui en 2002 lors des élections présidentielles représentent ces derniers, il obtient d'ailleurs le plus gros score jamais obtenu par les écologistes. Depuis, il se consacre essentiellement à ses fonctions de député et de maire de Bègles, et à son métier d'avocat, une nouvelle casquette depuis 2008.
Il ne tient pas en place?
On ne peut pas vraiment dire que Mamère soit discret. C'est l'homme de la provocation. En juin 2004, il célèbre en tant que maire le premier mariage homosexuel français. Tous les regards sont rivés sur la cérémonie. Pourtant, il n'en a pas le droit, il est suspendu de ses fonctions pendant un mois et le mariage est annulé, une décision confirmée ensuite en cassation. Il participe également à de nombreux arrachages illégaux d'OGM. Le 20 mars 2009, il signe un appel pour la légalisation des mères porteuses. Mais c'est aussi pour ses rappels à l'ordre que Mamère est plus connu. A peine élu député, il avait reçu une première sommation pour ses propos envers l'ancien ministre délégué à la Sécurité Robert Pandraud. Il l'avait interpellé en disant que Pandraud devait certainement se plaire dans le poulailler que constitue l'hémicycle car "c'est vrai qu'auparavant, il s'adressait à des poulets et non pas à des étudiants". Deuxième remontrance en 2000, quand il met en cause Jacques Chirac dans l'affaire des "faux électeurs"de la ville de Paris.
? et n'hésite pas à faire des bras d'honneur à ses voisins d'hémicycle
Dernier rappel à l'ordre en date, il vient d'être sanctionné pour "geste insultant" dans l'Assemblée nationale. De nombreux militants de l'organisation écologique Greenpeace avaient envahi le 2 décembre les tribunes du public à l'Assemblée. Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, venait de terminer son discours quand les militants, ont brandi des banderoles jaunes où on pouvait lire "Aux actes, monsieur le président". La séance avait brièvement été interrompue le temps d'évacuer les causeurs de trouble. Les députés Verts Noël Mamère et Yves Cochet avaient applaudi l'initiative et Mamère avait même fait un bras d'honneur. Le bureau de l'Assemblée a rendu son verdict mercredi, le député a écopé d'un rappel à l'ordre avec privation pendant un mois du quart de son indemnité parlementaire. Preuve que le député ne s'arrêtera pas à ça, il a qualifié la sanction de "ridicule", "S'il faut refaire un bras d'honneur, je le referai volontiers et je paierai". A quand la prochaine frasque de Mamère ?
Magali MASSA (www.lepetitjournal.com) vendredi 18 décembre 2009
En savoir plus :
Article du Point- Mamère rappelé à l'ordre, lettre à tous les députés
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