

Le fournisseur d'accès à Internet Free devrait bientôt faire son entrée dans la téléphonie mobile en raflant la 4e licence 3G. La société, qui a innové le monde de l'internet haut-débit avec sa Freebox, pourrait rapidement faire de l'ombre à une concurrence pourtant bien implantée. Mais alors que Free a des projets plein la tête, l'UFC-Que-Choisir le ramène à la réalité en l'assignant en justice pour la surtaxation des appels à sa hotline
Free fait partie du groupe Iliad
Le fournisseur d'accès à Internet Free est né en avril 1999. Au même titre que les opérateurs de téléphone fixe One Tel et Iliad Télécom, Free est une filiale du Goupe Iliad, dont les activités se centrent autour de l'accès à internet et les télécommunications. Sous l'impulsion de Xavier Niel, co-fondateur d'Iliad, Free a cultivé son image d'outsider avec succès.
Free est un pionner de l'aventure Internet
Free est l'un des trois premiers fournisseurs internet français à avoir proposé un accès internet sans abonnement ni numéro surtaxé. La société se lance ensuite rapidement dans l'ADSL (internet haut débit). En janvier 2001, elle lance sa Freebox : la première set top-box triple play au monde, qui permet à ses détenteurs de pouvoir surfer sur internet, téléphoner de façon illimitée et capter plus de chaînes de télévision. Son offre s'enrichit au fil des années et en 2004, Free est le deuxième fournisseur, après l'Italien Alice, à proposer un dégroupage total permettant de s'affranchir de France Télécom. Sa Freebox devient également de plus en plus perfectionnée et permet aujourd'hui de téléphoner gratuitement à l'international et de regarder la télévision en haute définition.
Le fournisseur a fait son nid
Grâce à ses offres très économiques, la société a été reconnue en 2006 comme l'offre triple play la plus compétitive au sein de l'OCDE. Free est aujourd'hui le deuxième plus gros fournisseur d'accès à Internet en nombres d'abonnés haut-débit, depuis qu'Iliad a racheté Alice. Il se place ainsi devant SFR et derrière Orange.
Free sera aussi mobile
Mais la société ne compte pas s'arrêter au petit monde de l'Internet. Free a déposé devant l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) son dossier de candidature pour obtenir la 4e licence 3G. Seul candidat après les désistements de Bolloré, Virgin Mobile, Numericable et Orascom, Free mobile pourrait bientôt venir concurrencer Orange, SFR et Bouygues Télécom. Free annonce que sa candidature vise à "répondre à la forte attente des consommateurs vis-à-vis d'offres plus simples, moins chères et plus innovantes"en se focalisant notamment sur le multimédia. Iliad, qui pourrait investir près d'un milliard d'euros (dont 240 millions pour la seule licence), prévoit d'atteindre l'équilibre opérationnel cinq ans après le lancement des services. L'Arcep devrait cependant attendre décembre pour donner sa réponse après une évaluation du dossier sur neuf critères.
Free est attaqué en justice
En attendant de pouvoir déballer son cadeau de Noël, Free a eu la mauvaise surprise de se voir une nouvelle fois assigné en justice par l'UFC-Que Choisir. L'association de défense des consommateurs affirme que le fournisseur d'accès à Internet contourne la loi Chatel qui interdit aux opérateurs de surtaxer les appels vers leurs hotlines. Car si l'appel est bien dans un premier temps au tarif local, Free facture "aux consommateurs l'appel a posteriori comme si c'était un service", précise la directrice juridique de l'association, Gaëlle Patetta. L'UFC avait déjà eu recours à la justice en 2006 pour dénoncer la surtaxation des appels à l'assistance téléphonique et son manque d'efficacité. Free avait alors été condamné en juillet 2007 à rembourser trois abonnés et à payer 20.000 euros de dommages et intérêts à l'UFC. Le fournisseur avait fait appel. Le procès s'ouvre aujourd'hui.
Damien Bouhours (www.lepetitjournal.com) lundi 2 novembre 2009
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Article des Echos, Free a déposé son dossier de candidature à la quatrième licence mobile




































