Le musée Pinacothèque, situé place de la Madeleine à Paris, vient de fêter son premier anniversaire. Ce lieu décalé et pédagogique, a pour vocation de faire connaître des artistes peu exposés en France. Visite guidée (Rediff)
Les Soldats de l'Eternité, visibles jusqu'au 14 septembre à la Pinacothèque, ont déjà séduit 200.000 visiteurs
En Grec, Pinacothèque signifie "boîte à images". Une manière originale de désigner ce lieu artistique, qui se veut en décalage avec les autres musées parisiens.
Il y a un an, la Pinacothèque (créée en 2003), quittait le Xe arrondissement pour s'établir place de la Madeleine, en plein c?ur des boutiques chics. Objectif : "montrer des choses qu'on ne voit pas ailleurs, des artistes occultés par les institutions", selon Marc Restellini, son fondateur.
Après avoir dirigé le Musée du Luxembourg, cet universitaire explique en avoir marre "des lieux où l'on décline sans cesse les mêmes choses". Lui veut donner à voir au public une approche "différente"de l'art, tournée aussi bien vers l'archéologie que vers les artistes contemporains. Et ça marche !
A l'honneur de la première exposition : le peintre Roy Lichtenstein, plus exposé en France "depuis 25 ans", dixit Marc Restellini. Les touristes n'hésitent pas à interrompre leur séance shopping pour venir admirer ces personnages de BD sixties, reconnaissables à leurs gros pictogrammes.
Autre succès, ces quelques soldats de l'Eternité, issus d'une armée de terre cuite retrouvée en 1976 dans la tombe du premier empereur chinois. Cette plongée dans le monde des guerriers a déjà séduit 200.000 visiteurs.
Initiation à l'art pour les tout-petits
Mais la Pinacothèque ne s'arrête pas là. Le musée rêve encore de démocratisation culturelle, et se veut pédagogique. Pour preuve, les ateliers pour enfants sont destinés à initier les plus jeunes à l'art à travers des activités plastiques ludiques. Parmi les ?uvres qu'ils fabriquent eux-mêmes : des éventails avec des idéogrammes d'inspiration chinoise. Forcément, les enfants adorent?
Forte de ce premier bilan, la Pinacothèque continuera cette année à s'intéresser aux artistes délaissés par les institutions françaises. A l'image de Georges Rouault, peintre du XXème siècle formé aux côtés de Matisse. Soixante-dix de ses ?uvres seront exposées pour la première fois à Paris, à partir de septembre.
Elodie VIALLE. (www.lepetitjournal.com) vendredi 20 juin 2008
En savoir plus
Site Internet de la Pinacothèque


































