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NILDA FERNANDEZ - Son grand retour à la Trastienda

 

L'artiste français, Nilda Fernandez, remontera sur la scène Porteña le 19 octobre prochain à La Trastienda. L'occasion pour le chanteur de renouer avec son public français et argentin après plus de 10 ans d'absence. Il répond aux questions du Petit Journal.com

Lepetitjournal.com/Buenos Aires - Vous êtes arrivé à Buenos Aires pour la première fois en 1994. Vous aviez donné un concert à La Trastienda sans y revenir depuis. Chanter à nouveau dans cette salle n'est-il pas symbolique ?
Nilda Fernandez -
Bien sûr. J'adore les symboles. Dans ma vie, je n'avance pas à l'aveuglette. J'essaie de faire des connexions entre les événements, les gens, les circonstances. Revenir à La Trastienda où j'ai vécu des heures magnifiques sur deux périodes différentes est un cadeau.

Crédit photo: Laurent Thurin Nal

Quels souvenirs en gardez?vous ?
Cet endroit a beaucoup évolué, il faut le dire. Quand j'y suis venu pour la toute première fois, la dictature militaire était un souvenir très récent de quelque sept ou huit ans, pas plus. Les endroits comme La Trastienda émettaient un oxygène nouveau. Cette salle représentait alors tout ce qui se faisait de nouveau en Argentine comme à l'étranger. C'était fantastique. Il n'y a avait pas encore de restaurant dans le hall, pas de terrasse, les bureaux du haut étaient dans un état assez précaire, mais on s'y sentait bien. Gustavo, Oscar et Jorge étaient les associés qui faisaient vivre tout ça. Un très bon souvenir, vraiment.

Vous aviez chanté à l'époque avec Pedro Aznar Lo hermoso que fue et monté sur scène avec Mercedes Sosa. Elle avait d'ailleurs gravé sur son disque Gestos de amor, la chanson Mon amour que vous aviez chantée ensemble. Quelles impressions avez-vous gardé de ce concert?
Mercedes est montée sur scène en amie parce que cette salle lui plaisait sans être vraiment son ?format?. Quant à Pedro, c'était peu de temps après son retour au pays. On était émus de se retrouver ensemble.

Cela fait plus de 10 ans que vous n'êtes pas revenu en Argentine. Quel a été votre parcours durant toutes ces années ?
J'ai emprunté une destination opposée. J'ai commencé à aller en Russie et je me suis installé quelques années à Moscou. Des collaborations avec un artiste très connu là-bas m'ont permis d'acquérir une popularité au point de faire plusieurs tournées dans ce grand pays avec des musiciens russes. J'ai aussi digressé un peu sur La Havane pour y monter un spectacle de cirque musical avec des artistes cubains.

Votre attachée de presse nous a confié que vous étiez amoureux de Buenos Aires. Qu'est ce qui vous plait le plus ici ?
Je suis amoureux des villes mais surtout des gens qui les habitent. A Buenos Aires, il y a une inquiétude particulière dans laquelle je me sens bien. Les personnes que je connais peuvent parler pendant des heures de choses qui m'intéressent. Et ça, c'est un cadeau du ciel.

Vous avez écrit la chanson Madrid Madrid qui décrit votre vision de la capitale espagnole. Si vous deviez en écrire une sur Buenos Aires, que décririez-vous ?
Difficile de parler d'une chanson qu'on n'a pas encore écrite. Le jour où j'écrirai cette chanson, je vous le ferai savoir mais je pense qu'à l'image de la ville et de ses gens, elle serait pleine de mélancolie !

Pourrait-on dire que vos chansons sont en quelques sortes un autoportrait musical ?
Je ne sais pas. J'ai du mal à définir une chanson. Je ne suis pas comme ces artistes-peintres qui savent parler de leur travail pendant des heures. Moi, j'observe, je sors mes pinceaux qui sont les cordes de ma guitare et mes cordes vocales, je prends une toile qui est un petit enregistreur portatif et je chante par imprégnation de l'endroit géographique ou mental dans lequel je me trouve.

Vous dites être inspiré par Federico Garcia Lorca. Que représente t-il pour vous ?
Il m'a inspiré dans ma vie et dans mon art. Pour moi, Federico est l'humain et l'artiste parfait.

Certains artistes qui vous ont précédés vous stimulent. Vous citez notamment Joe Dassin ou Léo Ferré. Pourquoi sont-ils si importants pour vous ?
La stimulation est une chose primordiale. Je cois qu'un artiste, c'est comme un canari, il se met à chanter quand il entend des sons qui lui plaisent. Pendant les périodes où je ne trouve rien qui m'excite, je suis malheureux, je n'ai pas envie d'écrire des chansons.

Votre nouvel album Basta ! sortira t-il en Argentine ?
Ce sera un album entièrement virtuel. Je ne pense pas le faire sortir en disque physique. Ce n'est plus de notre époque. Mais, virtuel ou pas, il arrivera certainement aux oreilles des Argentins !

Daphné de Vautibault (www.lepetitjournal.com - Buenos Aires) mercredi 10 octobre 2012

Nilda Fernandez sera en concert a La Trastienda vendredi 19 octobre à 21h pour présenter ses deux derniers disques édités en Argentine: Castelar 704 - ou il met en musique certains poèmes de Federico García Lorca - et Ti Amo.

Nous vous invitons à consulter le site internet de l'artiste: www.nildafernandez.com

La Trastienda. Balcarce 460. Ciudad de Buenos Aires.

Prévente sur place ou sur www.latrastienda.com

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