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Maison de l’horreur : les parents tortionnaires condamnés à perpétuité

Maison de l’horreurMaison de l’horreur
Le couple Turpin
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 20 avril 2019, mis à jour le 20 avril 2019

C’est avec effroi que l’Amérique toute entière a découvert la « Maison de l’horreur ». C’est à Péris, au sud de Los Angeles que le couple Turpin torturait et affamait 12 de leurs 13 enfants. Ils ont été condamnés à la prison à perpétuité.

 

Il a fallu le courage de l’une des filles de la fratrie pour que la police vienne délivrer d’un sort effroyable les 13 enfants Turpin. À l'arrivée dans la maison, en février 2018, la police a initialement cru que les 12 personnes découvertes, mal-nourries et très sales, étaient toutes des mineures, mais a ensuite réalisé que sept d'entre elles étaient adultes, âgées de 18 à 29 ans. Le plus jeune des enfants avait 1 an.  « C’est l'un des pires cas de maltraitance sur des enfants que j’ai vu dans ma carrière de procureur », avait déclaré le procureur du comté de Riverside, après une précédente audience.

 

Perpétuité 

Ils encouraient jusqu'à 94 ans de prison. Les parents de la « Maison de l’horreur » ont été condamnés, vendredi 19 avril en Californie, à la réclusion à perpétuité avec une peine de sûreté de 25 ans, pour avoir infligé des tortures à 12 de leurs 13 enfants pendant des années. David Turpin, 57 ans, et son épouse Louise, 50 ans, avaient plaidé « coupable » de 14 chefs d'accusation, dont torture ou séquestration dans cette affaire. 

 

Pardonnés par un de leurs fils

Présent lors du procès, l’un des fils du couple Turpin a pardonné ses parents. « Je ne peux pas décrire avec des mots ce que nous avons traversé en grandissant ». Et de poursuivre « Parfois, j'ai encore des cauchemars liés à cette période, avec mes sœurs enchaînées par exemple. Mais c'est du passé et j'aime mes parents et je leur pardonne ». Dans un témoignage lu à l'audience, un membre de cette grande fratrie, désormais étudiant, a confié avoir appris depuis sa libération à faire du vélo, à nager, à manger sainement, bref, à vivre...

 

Les enfants n’avaient droit qu’à un bain par an et un repas par jour composé essentiellement de chips Doritos.

 

Rachel Brunet
Publié le 20 avril 2019, mis à jour le 20 avril 2019
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