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Les États-Unis féminisent l’économie dans la zone MENA

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Nadia Fettah Alaoui, ministre marocaine du Tourisme. Crédit: Lorenzo Salemi/SAHAM
Écrit par Houda Belabd
Publié le 8 janvier 2021, mis à jour le 8 janvier 2021

Sous l’égide des États-Unis et en collaboration avec plusieurs organisations marocaines, le débat sur l’automatisation économique au féminin est né.

2021 sera l’année des partenariats féminins maroco-américains et plus précisément de « l’automatisation économique du monde féminin ». C’est ce que viennent de signer et conclure des figures emblématiques du monde entrepreneurial marocain, à la lumière d’une table-ronde intitulée ainsi.

« Le partenariat au féminin est au cœur de l’initiative visant à assurer le progrès et la prospérité des femmes (W-GDP), car celles-ci (…) savent ce qui doit être fait, peuvent aider à intervenir effectivement et à identifier les femmes qui ont besoin de ce programme ». Ces mots pleins d’optimisme sont de Kelley Currie, l’ambassadrice itinérante des États-Unis pour les dossiers relatifs aux femmes de par le monde, présente lors de la rencontre tenue à Rabat, ce jeudi.

Aider les femmes à prospérer dans le monde du travail, accéder aux compétences, aux formations et aux fonds. Voilà ce que ce programme promet, concrètement, aux femmes marocaines. « Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin que les femmes soient des leaders de la reprise de l’économie, a fortiori lors de cette conjoncture sanitaire », a ajouté la diplomate.

 

La zone MENA à l’honneur

Le 22 décembre dernier, la US International Development Finance Corporation (DFC) a annoncé le lancement de l’initiative ‘2X MENA’. Cette initiative valant un milliard de dollars d’investissements dans des projets vise à mobiliser l’autonomisation économique des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA).

Directrice générale de la DFC pour les enjeux féminins dans le monde, Charity Wallace, a relevé dans une déclaration à l’agence marocaine MAP que le but de la rencontre est d’identifier le besoin en la matière dans la région.

« Nous voulons identifier les transactions dans lesquelles il est possible de faire intervenir les femmes entrepreneures ou employées », a-t-elle fait remarquer, additionnant qu’en ce qui concerne le Maroc, la DFC souhaite « identifier les opportunités d’inclusion du secteur privé ».

Manager du Fonds des zones industrielles durables (Fonzid) au Millenium Challenge Account (MCA)-Morocco, Ikram El Houdali, a souligné que le fonds peut prendre en charge des initiatives pouvant améliorer l’accès des femmes aux zones industrielles.

Toujours selon I. El Houdali, il s’agit du « financement des initiatives d’incubateurs, le soutien aux petites entreprises, et le financement des programmes de formation professionnelle et des services, notamment ceux de transport et de sécurité ».

Elle a, en outre, souligné que les femmes n’ont pas accès aux connaissances et formations nécessaires en matière de création de petites entreprises ou d’accès aux crédits et fonds.

D’ailleurs, Samira Mizbar, manager Genre et Inclusion sociale à la Direction du foncier rural à l’Agence MCA-Morocco, a mis en exergue l’importance de l’appartenance à un réseau féminin sur le renforcement de leur confiance en elles-mêmes.

 

Houda belabd
Publié le 8 janvier 2021, mis à jour le 8 janvier 2021